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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:27
   
 

Sur toutes les ondes, dans de nombreux articles de presse, dans les journaux télévisés, le Ministère de la Santé attire l’attention des citoyens et des entreprises sur le risque de pandémie grippale H1N1. Par ailleurs, les services hospitaliers sont appelés à s’organiser et à se mobiliser face à ce risque potentiel.


Par contre, aucun mot sur l’état des services hospitaliers durant la saison estivale. Après recensements auprès de nos syndicats, la Fédération CGT santé action sociale constate que de nombreux lits et services ont été fermés sur cette période. Ainsi, la capacité, pour les services hospitaliers, de soigner et d’hospitaliser est fortement diminuée. Parallèlement, il peut être aussi constaté que lors de cette période, la permanence de soins de ville est souvent défaillante car un grand nombre de libéraux sont en congés.


Notre organisation constate également que tous les secteurs (médecine, chirurgie, obstétrique, psychiatrie, …) sont concernés par une diminution de l’offre de soins, que ce soit dans le public et le privé. Par exemple, il s’avère bien difficile dans certaines villes, d’obtenir un rendez vous pour une IVG. Selon les départements et les régions, ces fermetures sont plus ou moins organisées par les tutelles. Elles sont la conséquence des difficultés budgétaires des établissements. Par ce procédé, les directions des hôpitaux peuvent accorder à leurs personnels des congés annuels durant l’été, qui s’étale de juin à septembre, sans avoir à embaucher de personnel de remplacement.


Une chose est sûre, ces fermetures se sont tellement institutionnalisées, qu’elles ne font quasiment plus l’objet d’une présentation aux instances représentatives des personnels. La CGT, en outre, constate que certaines de ces fermetures qui ne devraient être que temporaires se révèlent définitives.


Pendant cette saison, la pression mise sur les personnels présents s’avère être encore plus forte que le restant de l’année. En effet, les services ouverts débordent d’activité afin de répondre à la demande de soins des usagers, les salariés sont amenés à travailler dans une atmosphère de tension, se traduisant par une dégradation de leurs conditions de travail.


La CGT santé action sociale tire la sonnette d’alarme car en cas d’afflux anormal de patients, ou de situation de besoins accrus en soins, les établissements ne pourront en l’état remplir leur mission de service public.

Le Conseil Constitutionnel vient de valider la loi HPST. Cette loi ainsi que les prévisions budgétaires 2010 n’amélioreront pas l’accès aux soins. La santé doit être considérée comme une réponse à un besoin fondamental de tout être humain et non comme un coût.


La CGT réitère sa demande d’ouverture d’un débat national sur notre système de santé et de protection sociale, avec notamment la place de l’hôpital public, dans notre pays.


Montreuil, le 20 Juillet 2009 http://www.sante.cgt.fr/

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 20:58

Hôpital. Le Pôle femme-mère enfant va manquer de lits



Avec la fermeture de la maternité duTer le 5 août, cesont environ 3.200bébés qui seront accueillis chaque année sur les bords du Scorff. De quoi engorger des locaux flambant neufs, sauf à encourager les sorties post-natales anticipées.

Les derniers accouchements à la clinique du Ter se feront le3août, avant la fermeture définitive du service deux jours plus tard. «Cela représente 700 nouveau-nés par an, auxquelles s'ajoutent les 2.500 naissances que nous pratiquons déjà», remarque Dominique Bénéteau, directeur du Centre hospitalier de Bretagne Sud (CHBS). «Si nous pouvons compter sur la libération de plusieurs lits de l'espace pédiatrie en août, nous allons clairement manquer d'espace à la rentrée».

Deux jours pour partir

Malgré la livraison cet été de deux nouvelles salles d'accouchements, ainsi que d'une salle de pré-travail et des zones d'accueil d'urgence, une dizaine de lits vont venir à manquer début septembre et au moins jusqu'à 2012. Ce qui va conduire à limiter la durée du suivi des couches à l'hôpital. «Aujourd'hui, une hospitalisation dure jusqu'à cinq jours après naissance, voire sept pour une césarienne», précise Philippe Condominas, praticien responsable du pôle femme-mère-enfant. «Dans le meilleur des cas, nous pourrions ramener à deux jours cette période en suivant bien entendu plusieurs critères: médicaux, psychologiques, sociaux mais aussi géographiques». Dequoi rassurer les jeunes parents. «Nous mettons actuellement en place un dispositif d'accompagnement des enfants et des mamans avec les médecins libéraux et les infirmières à domicile pour ne pas couper le cordon trop brutalement», assure Roselyne Sangery, responsable du service des sages-femmes, comme pour excuser un aménagement qui aurait pu être évité.

Personnels étoffés

«À l'origine, lors de la conception du pôle, nous avions interpellé l'agence régionale d'hospitalisation (ARH) sur le fait qu'il fallait prévoir plus de place», poursuit Dominique Bénéteau. «Nous n'aurions pas été embarrassés par des travaux supplémentaires et des soucis de délais d'hospitalisation». Prévue initialement pour être maintenue sur le territoire, la maternité de la clinique du Ter doit sa fermeture au non-remplacement de deux obstétriciens partis à la retraite. Les négociations avec Vitalia ont conduit toutefois au maintien sur place de deux sages-femmes et deux auxiliaires de puériculture. Quant au CHBS, il a dégagé des postes pour quatre sages-femmes ainsi que cinq aides-soignantes issues du personnel de la maternité du Ter. Par ailleurs, il entend engager deux médecins supplémentaires, l'un en obstétrique et l'autre en pédiatrie. Comme cela, même si les lieux sont un peu confinés, le comité d'accueil des bébés devrait être assuré.

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1 août 2009 6 01 /08 /août /2009 21:30


Un Appel du Syndicat CGT du Personnel des Résidences Maréva




UN NOUVEAU DIRECTEUR SERA PROCHAINEMENT NOMMÉ

 

les Résidences Maréva ont besoin d’un véritable projet d’établissement

écrivons-le, ensemble !

 

Depuis le 30 juin dernier Monsieur J.B. Le RAY Directeur des Résidences Maréva depuis plus de quinze ans (1992/2009) a quitté notre établissement pour une nouvelle affectation dans le Finistère Nord à l’Hôpital Local de Saint-Renan une bourgade de la banlieue de Brest. Un nouveau Directeur est attendu dans les semaines voire les jours qui viennent, Monsieur Le GARFF assure l’intérim. Sans attendre nous souhaitons la bienvenue à notre nouveau Chef d’établissement.

 

DE L’ETAT DES LIEUX …

 

 

Le départ de notre Directeur Monsieur Le RAY n’est pas vraiment une surprise. Il fait suite à un rapport d’inspection en date d’août 2008 de la DDASS du Morbihan évaluant avec  sévérité la gestion de l’équipe de direction en place.

 

Le Rapport d’Inspection de la DDASS 56 d’Août 2008 est un document de plus de 200 pages qui comporte près une cinquantaine de remarques (45) sur tous les aspects de la gestion des Résidences Maréva et se conclue par un ensemble  d’injonctions et  de préconisations dont la mission précise qu’il « est de mise en œuvre immédiate par les gestionnaires »

 

Relevons ainsi quelques remarques significatives :

 

concernant la gestion des «affaires générales »:

 

Remarque n°11-La succession des projets d’extension des Résidences Maréva, auxquels s’ajoutent la gestion et la reconstruction de la Maison de retraite d’Elven, génèrent une charge de travail considérable pour l’équipe de direction, charge s’exerçant au détriment de leurs missions de gestion et d’animation des structures existantes. (cf. page 22)

 

 

Remarque n°12-La mission constate à cette occasion que les Résidences Maréva n’ont pas de projet d’établissement et qu’elles ne respectent pas sur ce point l’article L 311-8 du Code de l’action sociale et des familles ni, de ce fait, l’article D 312-160 du même code. (cf.page 22)

 


Remarque n°14-La mission relève également un problème de méthodologie dans la mise en œuvre de la stratégie de développement de l’établissement, lequel génère :

-une succession rapide de phases d’extension ou assimilables avec des chevauchements, de nouveaux projets étant définis alors que les précédents ne sont pas encore stabilisés dans leur mise en œuvre ;

-l’absence de pratique d’évaluation des projets menés à terme, préalablement à la conception et à l’engagement de nouveaux projets.(cf. page 23)

 

 

Remarque n°17-La mission note que les termes de la convention de direction commune (Résidences Maréva/La Chaumière-NDR) n’ont pas été respectés depuis 2001 ; en particulier et au regard des prestations effectivement réalisées, les remboursements de frais ont été fortement minorés, voire inexistants certaines années, aboutissant ainsi à des transferts de charges cachés. (cf.page 27)

 

 

concernant la gestion des « ressources humaines »

 

Remarque n°26-Sans méconnaître les difficultés de recrutement auxquelles une structure médico-sociale peut être confrontée ponctuellement, la mission souligne la proportion très élevée de personnels contractuels constatée sur la totalité de l’année 2006 (environ 1/3 des agents) s’agissant d’un établissement public.

 

 

Remarque n°28-La mission note l’absence dans l’établissement de plan pluriannuel de formation et de bilans annuels de la politique de formation

 

 

Remarque n°31-La mission relève que la tenue d’un certain nombre de dossiers individuels de personnels ne satisfait pas aux règles définies par les dispositions législatives en vigueur. Par ailleurs, ils contiennent des documents dont la présence est injustifiée et dont certains appellent même des réserves importantes. Enfin, elle constate qu’un certain nombre de dossiers sont tenus sans ordre ni structuration. (cf. page 39)

 

 

Remarque n°32-S’agissant des relations sociales internes, la mission considère, d’une manière générale que :

-il y a un fort déficit de dialogue social ;(…)

-la vivacité de certaines oppositions est plutôt continue et elle est identifiable dès le début des années 2000 (point de référence pour le début des investigations en la matière), indépendamment des acteurs sociaux en place ;(…)

-l’absence de remise en cause propre à chacune des parties risque d’avoir des conséquences préjudiciables sur le devenir de l’établissement. (cf. page 45)

 

 

……AU CHANGEMENT DE CAP NECESSAIRE

 

 

L’arrivée d’un nouveau directeur, d’une équipe de direction renouvelée, de nouveaux choix de gestion sont autant de chances à saisir pour notre établissement.

 

Rétablir un climat serein dans les unités  et en finir avec la suspicion et la délation permanentes, permettre à chaque ASHQ d’accéder à une formation d’AS ou d’AMP jusqu’à ce que cette catégorie de personnels représente 60% de l’effectif des résidences, élaborer un véritable projet d’établissement comportant un « projet social » (personnels) qui conforte et complète le « projet de vie », et permette a chaque agent de concilier vie privée et vie professionnelle, permettre aux instances représentatives du personnel de jouer leur rôle ,  sont autant d’objectifs qui sont aujourd’hui à portée de la main.

 

Les bonnes conditions de travail des personnels sont les bonnes conditions d’accueil et de soins des résidents car « les soins que requiert une personne âgée dépendante doivent être dispensés par des intervenants formés et en nombre suffisants » (charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante- article 10)

 

Vannes le 27/07/2009

source:  Le blog du SPHAB/CGT (56-Guémené-sur-Scorff)

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 21:29
La loi 2009-879 du 21 juillet 2009 Hôpital Patient Santé Territoire est parue : Analyse de la CGT

 

La Loi 2009-879 du 21 juillet 2009 Hôpital Patient Santé Territoire, dite Loi Bachelot, est parue au Journal Officiel. Cette loi va modifier profondément le fonctionnement, l’organisation et le financement des hôpitaux publics.

 

Analyse des organisations syndicales


Les organisations syndicales CFDT – CFTC – CGC - CGT – UNSA et Mutualité Française avaient fait des propositions dans le cadre du débat sur le projet de Loi HPST

Lors de l’examen du projet de Loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (HPST) par le Conseil de la CNAMTS, nous avions émis un avis défavorable sur le texte qui nous était soumis. Nous renouvelons notre désaccord avec le projet de Loi actuel. Nous entendons intervenir dans la discussion de ce projet en développant des propositions qui nous sont communes.


L’accès à la santé


L’accès à la santé est un droit pour chaque individu dans notre société au même titre que le droit à l’éducation, au logement, à l’énergie… bref à tout ce qui est nécessaire pour vivre et se développer. Mais c’est aussi un devoir pour tous que de l’assurer à tous. Et puisque c’est à la Nation, tout entière, d’assurer cet accès à la santé, c’est à son émanation démocratique, l’Etat, qu’il revient de garantir à chaque individu, quels que soient ses moyens financiers, son lieu de résidence et son origine, l’accès à des soins de qualité dans le cadre de la solidarité nationale qui est le socle fondamental de la Sécurité Sociale. L’Etat élabore, dans le cadre d’un véritable débat démocratique, en coordination avec la Sécurité Sociale, en particulier l’Assurance Maladie, une politique nationale de santé.
La santé au travail, tout en étant un élément structurant de la santé publique, doit conserver sa spécificité d’organisation et de gestion.


Les établissements de santé


Il s’agit de développer un véritable Service Public de Santé ancré sur la réponse aux besoins de la population. Il doit bénéficier de moyens budgétaires adaptés et d’emplois qualifiés en nombre suffisant pour assurer le bon fonctionnement des structures de santé.
L’accessibilité au système hospitalier doit donc respecter le principe d’égalité d’accès aux soins. En ce sens, la délégation des missions de service public au secteur privé lucratif ne doit pas s’étendre. Là où elle existe, elle doit être encadrée afin que les patients puissent bénéficier des tarifs opposables pour la totalité des soins.
Cette question revêt une importance particulière dans les zones géographiques où le secteur privé lucratif se retrouve en situation de monopole de l’offre de soins, notamment en ce qui concerne les activités chirurgicales. Dans tous les cas, le socle des obligations doit être strictement défini et contrôlé afin de garantir une offre de soins aux tarifs opposables, avec des délais de prise en charge compatibles avec les règles de bonne pratique. Un dispositif de sanctions dissuasives en cas de non respect du contrat doit accompagner ce mécanisme de délégation de service public.
Les établissements de santé sans but lucratif, actuellement Participant au Service Public Hospitalier, qui respectent toutes les garanties pour les patients attachées aux missions de service public, de la même manière qu’un établissement public de santé, doivent conserver un statut spécifique.


L’accès de tous à des soins de qualité


Le projet de loi HPST, dans son titre II définit le contenu des soins de premier recours et les missions du médecin généraliste de premier recours. Pour la première fois ceux-ci sont inscrits dans le Code de la santé publique, ce qui donne une nouvelle dimension à l’enjeu que constitue l’organisation des soins ambulatoires.
Cependant le projet de loi ne favorise pas suffisamment, en l’état, une véritable réorganisation des soins de premier recours. Il ne répond ni à l’urgence, ni à l’ampleur de cette réorganisation rendue nécessaire non seulement par l’évolution de la démographie médicale, mais aussi et surtout pour des raisons sanitaires. Il s’agit notamment de la place que les maladies chroniques occupent désormais dans le recours aux soins et des exigences particulières de leur suivi, ainsi que de l’intégration réelle de la prévention aux soins. Fondamentalement, il s’agit de ne plus seulement répondre aux besoins de soins ponctuels d’un patient qui se rend dans un cabinet médical, mais de prendre en charge la santé d’une population dans le temps et sur un territoire, de contribuer ainsi à réduire les inégalités d’accès à la prévention et à des soins de qualité.


L’organisation territoriale des soins de premier recours


La liberté d’installation ne peut pas s’exercer au détriment du patient. En ce sens, l’installation des professionnels doit être encadrée.
Les mesures incitatives visant à favoriser une meilleure répartition des médecins et autres professionnels de santé sur le territoire sont utiles mais ne peuvent suffire.
Des dispositions sont nécessaires pour corriger réellement les déséquilibres en veillant à ce qu’elles s’appliquent non seulement aux professionnels qui s’installent, mais également à ceux qui sont déjà installés.
Des mesures désincitatives, pénalisantes financièrement ou conditionnant le conventionnement dans les zones surdotées doivent être mises en place.
Pour remédier aux problèmes existants, ce sont les formes d’exercice qu’il faut également faire évoluer.
L’objectif est de sortir d’un exercice isolé en favorisant systématiquement le regroupement des médecins entre eux et avec des professionnels para-médicaux, voire sociaux.
Ces équipes peuvent prendre des formes diversifiées, parmi lesquelles les maisons de santé et les centres de santé.
Les regroupements répondent à l’intérêt des usagers mais également à celui des professionnels de santé et notamment des médecins qui aspirent, de plus en plus nombreux, à travailler autrement. Ils permettent en effet de moderniser les cabinets, de mieux partager les tâches, d’assumer pleinement les missions correspondant aux soins de premier recours.
Ces regroupements doivent donc être encouragés sur tout le territoire, pas seulement là où les problèmes de démographie médicale sont les plus aigus et où les populations connaissent le plus de difficultés sociales.


Le modèle économique des soins de premier recours


Les Centres de santé qui pratiquent le tiers payant et respectent les tarifs opposables méritent de voir leur rôle pleinement reconnu dans la loi. Les professionnels qui y exercent sont salariés mais les centres de santé ne représentent qu’une part très modeste de l’offre de soins. L’exercice libéral est le système prédominant. Il reste essentiellement fondé sur la rémunération à l’acte. Bien qu’elle ne soit plus exclusive, celle-ci détermine le modèle économique actuel des soins de premiers recours.
Un nouveau mode de rémunération des médecins libéraux, ou plutôt des cabinets, est indispensable car il conditionne l’exercice de certaines missions telles que la permanence des soins, le développement de la prévention, de l’éducation thérapeutique, le suivi dans le temps des maladies chroniques…
Ce nouveau mode de rémunération doit reposer notamment sur des forfaits et sur l’atteinte des objectifs de santé publique.
Cette dernière forme de rémunération doit inciter à la qualité de la pratique, et non à des économies immédiates, à une restriction des soins. Les économies doivent résulter notamment d’une meilleure prise en charge des pathologies chroniques ou de l’accès le plus large possible à la prévention.
La diversification réelle des modes de rémunération doit fonder un nouveau modèle économique des soins de premier recours favorisant l’opposabilité des tarifs.


Quelles évolutions de la gouvernance ?


L’organisation de l’offre des soins est loin d’être optimale du fait surtout d’une approche et d’un pilotage cloisonnés entre l’hôpital, la ville et le médico-social. Cloisonnement auquel s’ajoute également l’existence d’une dualité de l’offre hospitalière, publique et privée sans les mêmes contraintes. La sécurité sociale a beaucoup changé dans son organisation et sa prise en charge. Avec les complémentaires, elle ne couvre plus à proprement parler un risque mais prend en charge des prestations de plus en plus complexes et finance un système d’activité économique.
Le défi de la gouvernance
Pour garantir l’accès aux soins de qualité pour tous sur tout le territoire avec une organisation efficiente par une prise en charge solidaire, trois fonctions sont déterminantes :

- Nous avons besoin d’orientations claires issues à la fois de la représentation nationale et des territoires. Cette fonction doit être de la responsabilité de l’Etat, de la puissance publique.

- Ces orientations doivent trouver les moyens de se mettre en œuvre de façon cohérente, tant au niveau national que sur les territoires, pour répondre aux principes qui fondent notre système.

- Les organisations syndicales et la mutualité, doivent obligatoirement avoir leur place dans le dispositif pour non seulement contribuer à l’élaboration des orientations stratégiques mais aussi assurer des fonctions de contrôle, de suivi et d’évaluation des politiques, dans le respect d’une démocratie sanitaire et sociale.
Enfin, il faut renforcer le rôle et les missions des conférences régionales de santé dans le cadre notamment de la définition des besoins des populations au niveau des territoires.
La mise en place d’une structure régionale doit relever d’une cohérence des politiques de santé et d’une organisation de l’activité hospitalière, ambulatoire et médico-sociale par une mise en synergie des acteurs, à un niveau qui garantit la gestion du risque par l’Assurance Maladie, dans le cadre de la politique de santé publique.

Lire la Loi

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 23:49
AFP - dimanche 26 juillet 2009, 20h00
Nicolas Sarkozy "va bien" après son malaise mais reste hospitalisé jusqu'à lundi
Nicolas Sarkozy fait un jogging près de Central Park à New-York, le 17 juillet 2009

 

Nicolas Sarkozy devait passer la nuit au Val-de-Grâce où il a été hospitalisé dimanche après "un malaise" survenu lors d'un footing à Versailles, mais il "va bien", selon l'Elysée.

L'hyperactif chef de l'Etat, 54 ans, était soumis à des examens dans cet hôpital militaire parisien.


"L'examen clinique et les examens complémentaires à visée neurologique sont normaux", a précisé dimanche soir le palais présidentiel. "La surveillance cardiologique, systématiquement pratiquée dans de telles circonstances, se poursuit jusqu'à demain matin".


M. Sarkozy "va bien", a assuré à l'AFP Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.

Confirmant des indications de l'entourage, un ami du président, Patrick Balkany, a parlé sur RTL de "malaise vagal", une indisposition qui provoque une brève perte de connaissance, spectaculaire mais sans gravité, selon des sources médicales.


Selon l'Elysée cependant, il n'y a pas eu perte de connaissance.

"Il va bien, il a faim, il râle", a dit M. Balkany selon lequel le chef de l'Etat suit un "régime sévère" pour garder la ligne.

Commentaire :  Je lui souhaite la bienvenue dans l'hôpital et lui souhaite un bon rétablissement. Néanmoins une question me vient "Est-ce que citoyen que je suis; aurais-je été gardé une nuit à l'hôpital pour un malaise Vagal alors mes examens sont normaux?" sans parler du temps d'attente aux urgences... Cela montre bien qu'en France "l'égalité"  symbole de la république n'a pas la même valeur selon les citoyens. A méditer...

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:45

UNE FOIS N'EST PAS COUTUME.....ALLEZ UNE PETITE ANTI SARKO.....





 
Le 3 mars dernier, le Président se rendait à Valence, dans la Drôme, là où, en début d’année 20 000 manifestants s’étaient faits remarquer.

Il s’agissait de visiter quelques institutions et de prendre un bain de foule, triée sur le volet, afin de ne pas prendre le risque d’une possible contestation.

Il y avait beaucoup de personnes agées pour recevoir Sarkozy, ce qui n’a au fond rien d’étonnant, puisque les instituts de sondage ont toujours dit qu’il avait eu la primeur du troisième age, lors de l’élection de mai 2007.

3000 personnes avaient été invitées, lesquelles en remerciement naturel ont trinqué à la fin de la visite présidentielle dans la salle des fêtes d’alixan.

Ce luxe de précaution a énervé un commandant de gendarmerie, lequel s’en est ouvert, et sa déclaration fait l’objet d’un véritable buzz sur internet.

Ce témoignage, le voici :



« Ce mardi 03 mars
 à 11h00, l’empereur SARKOZY était chez nous, dans la Drôme. A l’heure des économies, à l’heure où il faut se serrer la ceinture, il aura encore "claquer" des millions d’euros pour sa propagande !!!
 
1265 gendarmes déployés !!! Oui, vous avez bien lu 1265 !
 
Nous montons la garde 24h/24 à l’aérodrome de Chabeuil et à la gare TGV. Son altesse ne voulant pas venir en Falcon république, il vient en Airbus (plus spacieux et nettement plus "digne" de son rang, du moins le pense-t-il)..

Seulement, il n’y a pas de rampe pour le faire descendre de l’avion ; ce n’est pas grave, on en fait venir une, vite fait, par convoi exceptionnel depuis Lyon !!!
 Ce soir, je prends le boulot à 19h30, jusqu’à demain 15h30... C’est ma troisième nuit ! Pour ne pas être gêné, l’Empereur aura la voie rapide Valence/ Romans coupée dans les deux sens pendant 30 mn. 60 voitures d’usagers de la SNCF (sur son passage) seront mises à la fourrière. 

Si jamais il y avait un contretemps, ce ne serait pas grave : un hélico Puma est tenu à sa disposition ainsi qu’un hélico Gazelle en appui....
 
Il va donc aller faire le beau sur deux sites (Ecole de Chatuzange-le-Goubet et salle polyvalente d’Alixan) et pour se faire mousser, il a invité 3000 (TROIS MILLE) personnes à un petit vin d’honneur avant de remonter dans son avion à 14h00. Je vous laisse faire le calcul de la facture à l’adresse des contribuables que nous sommes...

 Dire que la France est au bord de la faillite et lui, il nous met une balle dans la nuque !
 En 26 ans, j’en ai fait des services de ce genre (sous Mitterand et sous Chirac) mais jamais je n’ai vu un tel déploiement et surtout un tel coût !
 
Pour info, c’est une évidence, mais il est bon de le dire... au moindre sifflet, au moindre tag, à la moindre banderole hostile, le préfet saute ainsi que le Commandant de Groupement de gendarmerie....Pauvre France
, nous sommes tombés bien bas avec un tel imposteur !
 
Bonne nuit à tous. Je suis non seulement écœuré mais révolté que tant d’argent soit claqué et que mes voitures de service affichent 250.000 km au compteur... 

Signé : Un vieux commandant militaire de la Gendarmerie, qui en a pourtant vu d’autres et c’est peu de le dire.
Dire que ce commandant de gendarmerie est courageux est une litote, quand l’on songe aux préfets qui ont perdu leur place pour beaucoup moins que çà, à st Lo ou en Corse, car comme disait un vieil ami africain :
« Qui flatte le crocodile peut se baigner tranquillement ».
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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 12:17



« L’hôpital va mal ! » : les malades s’entassent dans des services dans lesquels les médecins, les infirmières et les autres catégories de personnels soignants ou techniques font défaut la plupart du temps, faute de crédits. Du côté du personnel, les conditions de travail sont de plus en plus infernales. Les urgences tournent à plein régime et explosent à la moindre épidémie ou plus gravement lorsqu’en 2003, la canicule y a poussé des dizaines de milliers de patients imprévus.

Cette crise de l’hôpital ne pourrait être résolue qu’en investissant massivement dans le service public de santé et en embauchant du personnel en nombre suffisant.


Au contraire, les plans d’austérité, voire de démantèlement, lancés par le gouvernement Raffarin en 2003, plan « hôpital 2007 », puis par Xavier Bertrand (alors ministre de la Santé), plan « hôpital 2012 », vont se poursuivre voire s’aggraver sous l’égide du gouvernement Sarkozy-Fillon, et avec eux la recherche des économies à tout prix, au dépens du personnel comme des malades.

 

 

L’investissement hospitalier

Entre 1983 et 2004, les hôpitaux étaient financés par un budget global. Les établissements de santé recevaient une enveloppe budgétaire censée leur permettre de fonctionner. Mais cette dernière était toujours insuffisante pour satisfaire les besoins. Aujourd’hui, environ 80 % des hôpitaux sont en déficit.


Fin 2003, le gouvernement a annoncé qu’il allait donner «  une manne de 6 milliards d’euros sur 5 ans » pour la santé. Mais en grattant un peu, le vernis tombe. En effet, 70 % de ce montant était en réalité une autorisation d’emprunt auprès de banques, avec, à la clé, des frais financiers qui grèvent d’autant plus les budgets. Cette somme concerne l’ensemble des investissements de tous les établissements de santé, publics et privés, y compris le renouvellement d’équipements lourds comme des scanners ou des appareillages de traitement en radiothérapie (entre 3 et 6 millions d’euros). Il faut aussi savoir que pour leur grande majorité, les locaux ou les appareils lourds des hôpitaux sont à restaurer ou à renouveler !


Dans les régions, le directeur de l’agence régionale de l’hospitalisation (ARH) devient une sorte de « super préfet » de la santé. Il fait le tri, avec comme consigne de distribuer ladite « manne  » au privé comme au public et de restructurer l’offre de soins : fusion, concentration, acquisition, coopération.


Par exemple, il peut fermer un bloc opératoire réalisant moins de 2 000 actes chirurgicaux par an dans un hôpital, au profit d’une clinique pratiquant des dépassements d’honoraires… dépassements qui sont entièrement à la charge des patients et des mutuelles. Il peut aussi décider d’intégrer une clinique privée dans l’enceinte d’un hôpital public et lui permettre de bénéficier des blocs opératoires de l’hôpital qui seront alors utilisés en commun alors que leurs financements restent distincts. L’un se permet des dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents et trie ses patients, l’autre accueille tout le monde, même les bénéficiaires de la CMU que de nombreux praticiens privés refusent.


Car si les hôpitaux publics coûtent actuellement plus à la Sécurité sociale que le secteur privé, c’est qu’ils n’ont pas les mêmes missions. Ils doivent accueillir les urgences 24 heures sur 24, faire face à des épidémies comme le Sida ou à des catastrophes telles la canicule. Ils prennent en charge les patients très lourds ou en fin de vie (75 % d’entre nous y décèdent). On met beaucoup plus de temps pour installer et réaliser un scanner à un malade de réanimation que pour faire le même examen pour un patient valide. C’est aussi l’hôpital public qui assure la formation des médecins, des chirurgiens ou des infirmiers y compris pour ceux qui iront, ensuite, travailler dans le secteur privé.


La nouvelle forme de coopération public/privé va permettre d’instaurer une concurrence encore accrue entre les établissements et dilue les établissements publics dans une nouvelle entité juridique : le groupement hospitalier d’intérêt collectif (GHIC) à l’exemple de ce qui fut mis en place à la poste vers 1986. Et il n’y aura à terme plus de distinction entre les établissements publics et privés.

Un budget sous surveillance

Le budget d’un hôpital se fait dorénavant sur la base d’un état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) avec d’éventuelles dotations qui viennent le compléter. Cet EPRD est accepté ou non par le directeur de l’ARH. Celui-ci peut mettre un établissement sous tutelle s’il est en déficit de plus de 3 millions d’euros et pourra alors prendre toutes les mesures pour « assainir » sa trésorerie, comme supprimer des activités ou geler les embauches. L’ EPRD est réalisé en se basant sur une augmentation de l’activité, par exemple, au CHU de Besançon, en 2005, elle était de plus de 3,5 %. Chaque hôpital et chaque pôle d’activité (regroupement de service) a l’obligation de maintenir l’équilibre financier entre les recettes et les dépenses, et si besoin de développer des « plans sociaux ». Car la masse salariale, environ 70 % du budget des hôpitaux devenant la seule « variable d’ajustement », l’hôpital peut être amené à fermer ou à réduire des activités, et donc à réduire son personnel. Ainsi la direction de l’hôpital de Nîmes, qui a voté un EPRD en déficit de 1,2 million d’euros, a décidé de bloquer les embauches.

 

Actuellement le statut de l’hôpital public ne permet pas les licenciements économiques. Pas de problème ! On transforme alors les hôpitaux en établissements à mission de service public, les GHIC. La seule différence se situe dans le statut des personnels, qui deviendront pour une grande partie contractuels comme à la Poste ou chez France Télécom. Or d’ici à 2015, plus de 383 000 agents de la fonction publique hospitalière vont partir en retraite, soit 55 % de ses effectifs à remplacer.


La tarification à l’activité

La tarification à l’activité (T2A) est calquée sur le paiement à l’acte de la médecine libérale. Ce n’est plus le patient qui est pris en compte, mais sa pathologie. La prise en charge de chacune d’elles correspond à une enveloppe financière qui englobe tout, du diagnostic à la convalescence ainsi qu’une durée moyenne d’hospitalisation. Par exemple, une appendicectomie est évaluée à 1 800 euros. Si l’établissement public ou privé en réalise 300, il recevra 300x1 800 euros.


Il existe alors des malades « rentables » (par exemple, une intervention chirurgicale nécessitant une courte hospitalisation) et des malades « non rentables ». Pour telle opération, la durée d’hospitalisation moyenne est évaluée à quatre jours : si le malade ne reste que trois jours, c’est tout bénéfice. Par contre, si l’hospitalisation se révèle plus longue, cela coûtera plus cher à l’établissement. Un patient diabétique dialysé ou amputé « rapporte » plus qu’un diabétique hospitalisé pour prévenir une amputation ou la dialyse car dans ce cas aucun acte lourd n’est réalisé et l’hospitalisation peut être longue.


On comprend facilement les dérives que va engendrer ce système.

Si l’hôpital est plus coûteux pour traiter telle ou telle pathologie, il aura tendance à l’abandonner ou, au mieux, à la réduire. Les cliniques privées lucratives ont investi la plupart des secteurs « rentables » de la santé, laissant au secteur public le reste de l’activité. Les hôpitaux publics risquent de devenir, comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, des hôpitaux pour pauvres.


En 2002 [
1] 80% des opérations de la cataracte et 78% des arthroscopies étaient réalisées dans le secteur privé. Alors que 85% des affections compliquées du tube digestif et 61% des tumeurs malignes en stomatologie sont pris en charge par le public.


Si des médecins apprécient cette réforme car ils pensent « qu’elle va valoriser certaines activités », certains manifestent des inquiétudes. Dans Le Monde du 23 février 2006, le Professeur A. Léon, expliquait qu’en «  réanimation, dorénavant, on peut différencier les patients « rentables » qui nous font coter des actes de réa et des patients « non rentables », atteints de pathologies similaires, pour qui on n’effectuera pas certains actes. On ne fait pas ce tri, par éthique médicale, mais le risque d’effet pervers existe ».


Pour l’instant, des secteurs comme la psychiatrie, la gériatrie et les urgences ne fonctionnent pas encore suivant ces critères. Mais l’application de la T2A est passée progressivement de 35 % en 2006 à 50 % en 2007 et doit être totale en 2012. Et déjà en 2007 lorsque l’ARH crée un poste à l’hôpital, d’aide soignant par exemple, elle ne le finance plus qu’à hauteur de 50 %, le reste devant être financé par les « bénéfices » dégagés par la T2A.


Lorsque cette « marge bénéficiaire » permet de faire des embauches, comme ce n’est pas sur des crédits pérennes (impossible de savoir si l’année suivante de nouveaux « bénéfices » seront réalisés), les nouveaux ne pourront plus être titularisés, ou alors beaucoup plus difficilement.


Certains établissements qui, avec le budget global, étaient particulièrement en crise, trouvent certes, dans ce nouveau financement, un petit mieux. Ainsi, l’hôpital de Besançon a pu créer 15 postes en 2006 et 6 en 2007, sur le financement T2A (sur un effectif de plus de 4 500 !). Mais actuellement, une grande partie des hôpitaux ont vu leur budget baisser.


La précarité va ainsi s’installer de plus en plus. Et on voit bien l’avenir des services qui ne pourront jamais dégager de « marges bénéficiaires » comme le brancardage, l’entretien des locaux, la collecte des déchets ou la cuisine : « l’ externalisation » et leur gestion par le privé contre le paiement des prestations fournies.

La mise en place des pôles d’activités

Depuis le début de l’année 2007, les services hospitaliers sont regroupés en pôles d’activité. Ces derniers ont à leur tête un médecin chef de pôle qui est assisté par un cadre supérieur et un cadre administratif. Le directeur général de l’hôpital doit passer un contrat d’objectifs et de moyens avec chaque chef de pôle. Ce dernier doit s’engager sur des objectifs à réaliser pour l’année à venir avec un budget à respecter. En fait, c’est le directeur de l’ARH qui impose des plans pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM). Ces derniers ne sont pas discutés avec les médecins, ils leur sont imposés et si les objectifs ne sont pas atteints ou s’ils sont dépassés, à partir de 2008, les pôles seront pénalisés.


Ces regroupements de services se font parfois autour d’une logique médicale comme la mise en place d’un Pôle gynécologie-obstétrique ou cardiologie… mais il peut répondre à une toute autre logique qui peut paraître obscure comme cet hôpital parisien qui a mis en place un Pôle regroupant la maternité, l’urologie, l’orthopédie, la chirurgie digestive et la chirurgie endocrinienne ! Il faut dire que la cohabitation à l’intérieur des nouvelles entités ainsi que la nomination du chef de pôle ont donné lieu, dans bien des cas, à des guerres entre les chefs des services dignes des meilleurs westerns.


La logique du système est avant tout financière : faire des économies en « mutualisant » le matériel et les personnels qui se terminera inévitablement par la suppression de postes. Dès que des agents seront absents dans une unité, les remplacements se feront à l’intérieur du pôle, par les collègues du service voisin, même s’ils galèrent déjà ! Le chef de pôle pourra imposer la flexibilité en modifiant l’organisation des horaires en fonction des pics d’activité. Par exemple, il peut décider que les ASH (Agents de service hospitalier) n’ont pas besoin d’être deux le matin et l’après midi et n’en faire venir qu’un sur chaque poste, doublé par un collègue travaillant de 8h à 12h et de 14h à 18h. Cela représente « l’économie » d’un poste. L’application des 35 h, le rythme des roulements de nuit pourront aussi être renégociés à l’intérieur de ces secteurs. Des conseils de Pôles vont être mis en place pour décider de son organisation. Ces derniers regrouperont des médecins, des gestionnaires et des représentants des personnels élus. Mais les syndicats n’y ont aucun droit de présence en tant qu’organisation.


Le fait que les chefs de pôle soient nommés pour réaliser des objectifs financiers va forcément entraîner des dérives comme la sélection de patients, la diminution draconienne des durées de séjour ou la sous-traitance de certaines activités (dans les laboratoires ou pour les secteurs de la stérilisation, de la blanchisserie, du ménage ou de la cuisine).

Les finalités de la réforme

Ces plans sont en train de bouleverser l’ensemble du système de santé à l’exemple de l’hôpital privé Saint-Joseph, à Paris. Celui-ci participe au service public et sert de modèle et d’expérimentation. Il prévoit un plan social et la suppression de 400 postes non médicaux et de 20 postes médicaux !


En fait, cette réforme permet de mettre en place des restrictions de personnel et d’offre de soins sous un discours qui prône la rentabilité et l’efficacité. Elle permet également de transférer au privé le maximum de ce qui peut donner des profits au détriment du service public hospitalier.  

 

[1] Chiffres de la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (DHOS).

   
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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 11:19
Les principales mesures du projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires

LEMONDE.FR avec AFP | 24.07.09 | 08h55

 

Le Parlement a définitivement adopté, jeudi 23 juillet, par un ultime vote à l'Assemblée nationale, le projet de loi "mobilité et parcours professionnels dans la fonction publique". En voici les principales dispositions :

  • Droit au départ : Une administration ne pourra plus s'opposer au transfert d'un agent "vers un autre emploi, dans une autre administration ou dans le secteur privé", avec un préavis de trois mois.
  • Réorientation professionnelle : Un agent de l'Etat dont l'emploi est supprimé pourra bénéficier d'une réorientation professionnelle avec des "actions d'orientation, de formation, d'évaluation et de validation des acquis de l'expérience professionnelle".

Cette réorientation prend fin lorsque l'agent a retrouvé un emploi ou "à l'initiative de l'administration", si celui-ci a "refusé successivement trois propositions d'emploi" "fermes et précises" et correspondant à "son grade et à son projet personnalisé d'évolution professionnelle, et tenant compte de sa situation de famille et de son lieu de résidence habituel". Il est alors mis en disponibilité, sans salaire, ou admis à la retraite.


L'agent, militaire ou civil, "détaché" auprès d'une autre administration est intégré au bout de cinq ans. A l'expiration de son détachement, le fonctionnaire est, sauf intégration dans l'administration d'accueil, réintégré dans son corps d'origine. Les avantages de carrière (ancienneté, grade...) acquis au cours de son détachement sont pris en compte dans le corps d'accueil et d'origine s'ils sont "plus favorables".

  • Cumul de temps partiels : Un agent de l'Etat pourra cumuler plusieurs emplois à temps partiel relevant des trois fonctions publiques (Etat, territoriale, hospitalière), représentant au total un temps complet.
  • Contractuels : Les administrations de l'Etat pourront recruter des contractuels en cas d'absence "momentanée"d'un fonctionnaire ou de "vacance temporaire d'emploi".
  • Intérim : Les trois fonctions publiques pourront avoir recours à des agences d'intérim pour des "remplacements", des "vacances d'emploi", un "accroissement temporaire d'activité" ou un "besoin occasionnel ou saisonnier".
  • Commission de déontologie : Possibilité d'autosaisine de la commission de déontologie de la fonction publique lors du départ d'un agent public vers le secteur privé. Saisine obligatoire pour les collaborateurs du président de la République et les membres du cabinet d'un ministre.
  • Age : Suppression de toute condition d'âge pour le recrutement par concours pour les fonctionnaires.
  • Cumul emploi public-privé : Passage de un à deux ans de la durée pendant laquelle le fonctionnaire qui crée ou reprend une entreprise peut cumuler son activité privée avec son emploi public. Possibilité d'exercer une activité privée lucrative pour les agents occupant un emploi à temps non complet représentant moins de 70 % de la durée légale du travail (au lieu de 50 % aujourd'hui)
  • Les auxiliaires de vie scolaire individuels (AVSI, qui aident les élèves handicapés) dont le contrat est arrivé à échéance pourront être employés par des associations qui seront remboursées par l'Etat.
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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 11:18
Le Parlement adopte le texte sur la mobilité des fonctionnaires

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 23.07.09 | 18h42  •  Mis à jour le 23.07.09 | 18h49

 

Le Parlement a définitivement adopté, jeudi 23 juillet, par un ultime vote à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur la mobilité des fonctionnaires, un texte contesté par les principaux syndicats, qui craignent une remise en cause de la stabilité de l'emploi et une réduction des effectifs. A main levée, les députés de la majorité - UMP et Nouveau Centre - ont voté pour, l'opposition - PS, PCF, Verts - contre.

 

 

 

"Il faut faire circuler les hommes, les idées, les compétences, c'est la condition d'un Etat moderne et dynamique", a plaidé à l'Assemblée le ministre chargé des relations avec le Parlement, Henri de Raincourt. "Le chemin est long, aujourd'hui on estime à moins de 5 % la part de fonctionnaires qui servent hors de leur corps d'appartenance", a-t-il néanmoins nuancé.


Au Sénat, Eliane Assassi (PCF) a pour sa part vu dans ce texte un "cheval de Troie qui doit permettre de démanteler la fonction publique", dénonçant la "conception managériale" du gouvernement.


RECOURS À L'INTÉRIM


Sur le fond, le projet de loi facilite notamment les possibilités de "détachement" des agents, militaires ou civils, auprès d'une autre administration, et prévoit leur intégration dans cette administration après cinq ans de détachement.


Il prévoit qu'un agent dont le poste est supprimé sera mis en disponibilité sans salaire, ou à la retraite, s'il refuse trois propositions de mutation. Le texte autorise également le recours à l'intérim : les administrations, tant de la fonction publique d'Etat que territoriale, pourront solliciter les entreprises de travail temporaire.


Plusieurs amendements ont été retenus, comme celui qui tire les conséquences de la nomination de François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la présidence du groupe Caisses d'épargne-Banques populaires. L'amendement prévoit que la commission de déontologie de la fonction publique pourra s'auto-saisir lors des départs vers le privé de conseillers de l'Elysée ou de ministres.

 

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 11:17

La garantie d'emploi des fonctionnaires     c'est fini

Fonction publique . À travers son projet de mobilité examiné aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le gouvernement prépare un vaste plan de licenciements.


Hier s'est engagé à l'Assemblée nationale l'examen du projet de loi mobilité et parcours professionnels dans la fonction publique. « L'attaque contre la fonction publique est frontale, le combat doit être frontal », clamait le député du Nord Marc Dolez en s'apprêtant à ferrailler contre ce projet au nom du groupe parlementaire PCF, Verts et Parti de gauche. Il annonçait des amendements de pur et simple retrait des articles 6 à 10 du projet de loi. Ceux qui ont provoqué la colère des organisations syndicales de fonctionnaires. Adopté « selon la procédure d'urgence » en juin 2008 par le Sénat, le projet ne ressort devant l'Assemblée qu'un an après. « Le gouvernement a pris la mesure de la vive opposition des syndicats. Il ouvre le débat à l'Assemblée nationale seulement après les élections européennes et veut faire passer l'affaire en période estivale », explique le député du Parti de gauche. Le gouvernement et sa majorité souhaitaient conclure dans la soirée d'hier la discussion ouverte le matin.


La mobilité, un alibi


« La mobilité des fonctionnaires, qu'elle soit professionnelle ou géographique, est un des grands enjeux de la réforme administrative, au coeur des engagements présidentiels pour la fonction publique », indiquait en février dernier André Santini, alors secrétaire d'État chargé de la fonction publique. Pour Jean-Marc Canon, secrétaire général de l'Union des fédérations de fonctionnaires CGT, « la mobilité ne sert là que d'alibi ». Il rappelle une étude de l'INSEE en 2006 montrant que le taux de mobilité pour les fonctionnaires équivalait à celui des salariés du privé. « La CGT est favorable à toute réforme qui favoriserait la mobilité choisie des agents, explique-t-il. Mais le projet de loi évoque surtout la "réorientation professionnelle", la possibilité de licencier, la possibilité de recourir à l'intérim... Tout cela n'a rien à voir avec la mobilité ! »


Les syndicats de fonctionnaires CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, Solidaires et CFTC jettent un même regard sur ce projet. Il est, selon eux, un pas vers « l'individualisation des salaires » en permettant au fonctionnaire changeant d'affectation de conserver son montant indemnitaire s'il est plus favorable (article 6).


Recours à l'intérim


L'article 7 permet d'engager le licenciement pur et simple d'un fonctionnaire si son poste est supprimé suite à une restructuration et s'il refuse « successivement trois emplois publics correspondant à son grade ». L'article 8 offre la possibilité de proposer des « temps non complets cumulés » dans différents établissements. Enfin la loi permet d'élargir le recrutement des « agents non titulaires » (article 9). Elle autorise aussi les administrations de l'État, les collectivités locales et territoriales, les établissements hospitaliers à recourir à l'intérim (article 10). Au moment où le gouvernement procède à une vaste restructuration qui affecte les administrations, mais aussi les hôpitaux, les établissements scolaires ou de recherche au nom de la révision générale des politiques publiques, la loi donne la possibilité de procéder à une vague de licenciements et à la précarisation des emplois. Garantie de l'égalité d'accès des citoyens aux services publics, le statut des fonctionnaires est frontalement attaqué.


Les organisations syndicales se sont ensemble adressées aux députés pour qu'ils repoussent le projet. Hier, la CGT, FSU et Solidaires organisaient un rassemblement devant l'Assemblée nationale et appelaient à l'action dans les départements. La dirigeante des fonctionnaires FO, Anne Baltazar, annonçait que son syndicat se joignait à ce rassemblement, après avoir lancé seul un mot d'ordre de grève.


Olivier Mayer

 

Article publié le vendredi 3 juillet 2009 dans le journal l'humanité et sur le site : http://www.humanite.fr

 

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