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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 00:22

SBFM. Renault s'engage à conserver tous les emplois 

 



Ils n'y croyaient plus, les salariés de la SBFM ! Réunis cet après-midi à Caudan, sur le site de la fonderie, ils ont explosé de joie en entendant Pierre Le Ménahès, délégué CGT, leur annoncer que Renault s'engageait à maintenir les 534 emplois de l'entreprise et une production de 20.000 à 30.000 tonnes de fonte graphite sur le site. Une promesse aussi inespérée qu'inattendue !

 

SBFM. Renault s'engage à conserver tous les emplois


Sortie de la préfecture de Vannes. Pierre Le Ménahès, délégué syndical CGT de la SBFM, ne pipe mot.  Il demande aux salariés de la SBFM de rentrer dans le bus en leur jurant de tout leur dire une fois arrivés à Caudan. Chose promise, chose due. Une fois dans la salle du réfectoire de la fonderie morbihannaise, Pierre Le Ménahès prend le micro et annonce à ses collègues de travail la bonne nouvelle. Le spectre de la liquidation s'éloigne, Renault entre dans la partie et s'est engagé à maintenir les 534 emplois de la SBFM. Les salariés n'en reviennent pas. Cris de joie, pleurs, embrassades. Caudan est en liesse.


Renault avec ou sans CIE Automotive


 

Tout n'est pas joué pour autant. Renault s'est engagé, c'est certain. Dans un communiqué de presse envoyé à la sortie de la réunion de ce matin, le groupe automobile confirme "son intention de soutenir l'offre de reprise de SBFM par le groupe espagnol CIE Automotive". Et précise que "si cette offre n'aboutissait pas, Renault pourrait envisager la reprise des actifs industriels et du personnel de la SBFM, sous réserve de la contribution des pouvoirs publics et des collectivités locales et régionales".


Et PSA maintient ses commandes


Pierre Le Ménahès rajoute que "Renault s'engage à confier 23.000 tonnes de fonte graphite à la SBFM et pourrait également rapatrier à Caudan les collecteurs qu'elle fait actuellement fabriquer en Chine". Les représentants du groupe PSA, également présents à la réunion ce matin, se seraient engagés "à maintenir l'activité actuelle".


Dernière ligne droite


Cependant, rien n'est encore signé. Les tractations vont  se poursuivre pendant tout le week-end. Renault rencontrera les représentants du groupe CIE Automotive (absents ce matin à Vannes, ndlr), lundi à 10 h 45, dans les locaux de la préfecture de Rennes. Le tribunal de commerce de Lyon rendra bien sa décision le mardi 30 juin. Les salariés de la SBFM vont donc devoir attendre encore quelques jours avant d'être fixés sur leur sort.

 Article publié le vendredi 26 juin à 11 heures 31 sur le site  http://www.letelegramme.com

 

SBFM. Rendez-vous à Vannes sous très haute tension

Près de 250 fondeurs ont déversé leur colère hier, à Plouay, Lanester et Lorient. À chaque fois, ils ont pris pour cible les façades des mairies à coup de jets d'oeufs et de peinture. À travers ces actions de force, ils entendaient dénoncer «l'immobilisme» des élus. «On a l'impression d'être abandonnés depuis février.» Mais ils voulaient aussi afficher leur détermination à la veille de la table ronde qui doit les éclairer sur l'avenir encore incertain de la fonderie.


«Les constructeurs ont besoin de la SBFM»

Ce matin, la CGT et la CGC espèrent mobiliser l'ensemble des 534 salariés de la SBFM. Cinq cars ont été affrétés au départ de l'entreprise pour rallier la préfecture à Vannes. Même si CIE Automotive, le repreneur potentiel, a confirmé son absence, cette réunion est pour beaucoup d'ouvriers celle de la dernière chance avant la décision du tribunal de commerce de Lyon mardi prochain. «Les constructeurs automobiles ont besoin de la SBFM avec ou sans CIE», martèle René Le Bourvellec, le secrétaire du comité d'entreprise. Et les nombreuses approches, mercredi et jeudi, des représentants de BMW venus négocier, en vain, le déblocage de 1.500 pièces confirment cette position encore stratégique. Mais plus le temps passe, plus les patiences s'amenuisent. «Les nuits sont courtes. On n'a plus besoin de chercher le sommeil puisqu'il ne viendra pas. On veut enfin être fixés sur notre sort», confie un salarié.


Journée de tous les dangers

«Si les salariés n'obtiennent pas de réponse lors de cette réunion, ils prendront leur responsabilité», prévient René Le Bourvellec. Une odeur de soufre flotte déjà sur cette journée de tous les dangers à Vannes. D'ailleurs les forces de l'ordre ont reçu le renfort de deux compagnies de CRS (environ 150 hommes) pour assurer la sécurité aux abords de la préfecture. «N'oublions pas que la peur est du côté des ouvriers qui craignent de perdre leur emploi. Mais s'ils déclarent la guerre sociale on sera là», tonne Pierre Le Ménahès, le délégué syndical CGT. «Qu'ils fassent attention, si le tribunal de commerce prononce la liquidation, la lutte ne sera pas finie. Ils ne récupéreront pas une seule vis!» Les ouvriers menacent d'ores et déjà de refondre les pièces usinées nécessaires au fonctionnement de nombreuses chaînes de montage. «On ne veut pas tomber dans les oubliettes de l'histoire sociale!» La réunion de ce matin devrait préciser si la SBFM s'en approche ou pas.

 

Article publié le vendredi 26 juin 2009 sur le site  http://www.letelegramme.com/

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24 juin 2009 3 24 /06 /juin /2009 14:21
L’hôpital public est votre hôpital, défendez le avec nous : Signez la pétition en ligne !

mercredi 17 juin 2009 ch laborit

 

Parce que l’hôpital public est un bien précieux et qu’il appartient à tous, la CGT appelle les professionnels de santé et les usagers à signer la pétition en ligne.

Cette pétition nationale est mise à la disposition de la population par plusieurs organisations syndicales de salariés, différentes organisations syndicales de médecins, des collectifs et le mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP). La CGT a décidé de s’associer à cette démarche.
 
En effet, depuis plusieurs mois, notre organisation multiplie, avec d’autres, des initiatives d’actions, de rencontres, de réunions, d’assemblées générales envers les personnels et les citoyens sur les effets néfastes de la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » et pour un système de santé plus juste et plus solidaire.

L’objectif de cette pétition est de recueillir plusieurs milliers de signatures. La CGT réclame l’ouverture immédiate d’un débat réellement démocratique sur le devenir du système de santé, de la sécurité sociale et la place du service public hospitalier.

Défendez-le parce qu’il assure des soins de qualité pour tous quels que soient !

Je signe la pétition pour l’hôpital public !


« Je défends l’hôpital public, lieu de formation des professions médicales et paramédicales, de l’innovation et des progrès thérapeutiques, qui offre à tous, sans discrimination, des soins de qualité. Je m’oppose à son démantèlement qu’annoncent, d’une part un nouveau mode de direction qui aura pour souci principal la rentabilité, et d’autre part des suppressions d’emplois non justifiées qui altèreront la qualité des soins. L’hôpital public doit avoir un financement lui permettant de remplir ses missions ».

 


Je signe la pétition

 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 11:56
Communiqué de presse : réformes statutaires catégorie B et infirmières

 

 RÉFORMES STATUTAIRES DE LA CATÉGORIE B ET DES INFIRMIÈRES UN MARCHÉ DE DUPES
 

Le lancement de la concertation par le Ministère de la Santé, relative au chantier statutaire de la catégorie B et les conséquences statutaires de l’intégration des études infirmières dans le « processus » Licence Master Doctorat s’est ouvert le 2 juin 2009.

La volonté du gouvernement est d’enfermer la négociation dans un cadre extrêmement restreint, très éloigné des attentes sociales des salariés fortement mobilisés depuis Janvier 2009. La Ministre n’a d’ailleurs pas estimé devoir consacrer plus d’une dizaine de minutes au lancement de cette concertation.

Le Ministre entend borner la discussion au périmètre de la seule transposition d’un accord minoritaire de la Fonction Publique sur les grilles, et plus précisément, celle de la catégorie B.

Il souhaite limiter - dans un premier temps - aux seules infirmières diplômées en 2012, la négociation sur le volet statutaire du processus « Licence Master Doctorat » en ne leur accordant que le seul niveau « grade Licence » ! Quel décalage avec les annonces télévisées de la Ministre et du Président ces derniers mois !

La CGT a donc exprimé sa volonté d’élargir la discussion pour l’ensemble des catégories. Notre fédération demande l’ouverture de négociations sur les salaires, la reconnaissance des qualifications. Des professions, actuellement, en catégorie C doivent être reclassées en catégorie B car elles ont un niveau Bac. D’autres de la catégorie B doivent être réévaluées car elles sont à niveau Bac +1, +2. Les négociations doivent intégrer l’emploi et la formation, les conditions de travail, la reconnaissance de la pénibilité... Nous avons aussi rappelé que les personnels refusent la mise en place des ordres professionnels.

La Ministre a insisté sur le donnant/donnant de l’accord qu’elle veut mettre en place ; elle estime que dans le contexte de crise économique et des moyens financiers accordés, il faudra que les infirmières concèdent des contreparties.

La CGT n’acceptera pas le sacrifice de la reconnaissance de la pénibilité, impliquant que les IDE refusent de faire valoir leur droit à un départ anticipé à 55 ans, pour accéder à la catégorie A. Il s’agit là d’un chantage inacceptable.

Par ailleurs, la refonte de la grille de la catégorie B - telle qu’elle est proposée - révèle le réel objectif du gouvernement, c’est-à-dire réduire les coûts engendrés par la masse salariale. Avec cette nouvelle grille, sur l’ensemble de la carrière (pour une carrière complète), la perte salariale s’élèverait à 44 475 €. Cela correspond à une perte de 105 € en moyenne par mois sur 35 ans. Pour la CGT, c’est l’ensemble des personnels qualifiés à Bac +3, +4, +5… qui doit intégrer la catégorie A, avec de vraies revalorisations salariales, en commençant le travail par les grilles de la catégorie A et sans augmenter la durée des carrières. Nous revendiquons une intégration des formations post bac du paramédical et du social au cursus universitaire avec la mise en place de filières universitaires complète avec le L de licence, le M de Master et le D de doctorat, tout en gardant le principe d’une formation double diplômante avec un Diplôme d’Etat délivré par le ministère de la santé et un diplôme universitaire licence pour les formations à Bac +3 et diplôme master et Doctorat pour les Bac +4, 5….etc ...

Face à ce marché de dupes, la CGT entend appeler les professionnels à construire le rapport de force pour qu’aboutissent leurs légitimes revendications notamment lors de la journée nationale interprofessionnelle unitaire du 13 Juin 2009 ! Montreuil, le 3 Juin 2009

 

 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 09:18

APPEL A LA SOLIDARITE SBFM LE 20 JUIN 2009 A 10H SUR LE PARKING DE LA SBFM A CAUDAN.....

APPEL A LA SOLIDARITE SBFM LE 20 JUIN 2009 A 10H SUR LE PARKING DE LA SBFM A CAUDAN.....
GRANDE MANIFESTATION "SOLIDARITE SBFM" SUR LE SITE DE LA SBFM A 10H SUIVI D'ANIMATIONS, DE GRILLADES.....

IL EST TEMPS D'AGIR TOUS ENSEMBLE!!! VENEZ NOMBREUX AUX COTES DU SYNDICAT CGT SBFM ET DES SALARIES POUR DEFENDRE L'EMPLOI A LA SBFM ET SON AVENIR...C'EST TOUS ENSEMBLE, SOUDES ET UNIS JUSQU'AU BOUT, QUE NOUS DEVONS MENEZ CETTE BATAILLE..

VENEZ DEFENDRELES EMPLOIS ET L'AVENIR DE LA SBFM QUI EST MENACES


LE 20 JUIN 2009 A 10H POUR UN RASSEMBLEMENT SUR LE PARKING DE LA SBFM...

SALARIES DE LA SBFM(TOUTES CATEGORIES CONFONDUES),FAMILLES, AMIS, ETUDIANTS, COMMERCANTS, ELUES....NOUS COMPTONS SUR VOTRE PRESENCE.CE COMBAT DOIT SE FAIRE TOUS ENSEMBLE..PAS UN SEUL SALARIE NE DOIT MANQUER A CE RENDEZ-VOUS POUR DEFENDRE SON EMPLOI AINSI QUE L'AVENIR DE LA SBFM..... TOUS CEUX QUI VEULENT NOUS SOUTENIR DANS CETTE LUTTE SONT LES BIENVENUES (ELU(E)S, POPULATION, COMMERCANTS ETC)

PROGRAMME: GRAND RASSEMBLEMENT "SOLIDARITE SBFM" AVEC UN DISCOURS SUIVI D'ANIMATIONS, CASSE-CROUTE, GRILLADES....

VOUS ETES TOUS LES BIENVENUS DANS CE COMBAT QUE LES SALARIES DE LA SBFM MENENT AU COTE DE LEUR SYNDICAT AFIN DE PRESERVER TOUT LES EMPLOIS ET L'AVENIR DU SITE....

VENEZ LES SOUTENIR EN SIGNE DE SOLIDARITE AVEC TOUTES SES FAMILLES....

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 09:15
SBFM. Un plan de reprise "inacceptable en l'état"

16 juin 2009 à 13h21

Ce matin, mardi 16 juin 2009, les représentants syndicaux de la fonderie SBFM de Caudan (56) ont découvert le plan proposé par l'unique repreneur déclaré : le groupe espagnol CIE Automotive. Jugé "inacceptable en l'état", ce document propose de conserver entre 320 et 370 salariés sur les 538 actuellement employés.


Le groupe espagnol CIE Automotive est le seul à avoir déposé une proposition de reprise de la fonderie de Caudan, la SBFM. Le tribunal de commerce de Lyon a enregistré ce dossier vers 22 h hier soir.


Site occupé

 

Ce matin, à la lecture des conditions émises par ce groupe industriel installé à Bilbao, les salariés de la SBFM se sont réunis en assemblée générale. Ils ont immédiatement voté pour l'occupation du site et son blocage. Le service des expéditions a été le premier à être bloqué.


Un "plan de non reprise"


Pour les représentants syndicaux, ce plan est jugé "inacceptable en l'état." Pierre Le Ménahès, délégué CGT le qualifie de "plan de non reprise". A 14 h, une nouvelle assemblée générale du personnel s'est tenu dans le réfectoire de l'entreprise. Quelque 150 salariés et sympathisants de la SBFM se sont ensuite rendus à Lorient pour manifester leur mécontentement devant la sous-préfecture. Feu de pneus et pêtards devant les grilles... avant de prendre la direction de la mairie pour interpeller le premier magistrat de la ville. 


Une table ronde sans délai


Les salariés de la SBFM ont ensuite été reçu par le sous-préfet. Qu'ont-ils demandé aux autorités locales ? L'organisation immédiate d'une table ronde réunissant tous les acteurs du dossier.

SBFM. Les exigences du repreneur ne passent pas [link]

17 juin 2009


Le 30 juin, le tribunal de commerce de Lyon doit acepter ou non les offres de reprises de la fonderie SBFM, à Caudan, faites par le groupe espagnol CIE Automotive. Les exigences sont jugées au Pays de Lorient, comme inacceptables.


Hier matin, à la lecture des conditions suspensives à la reprise de la SBFM émises par le fondeur espagnol, l'ensemble du personnel a arrêté le travail. L'usine est bloquée et occupée. Dans 15 jours, le sort des 538 salariés sera scellé. Les syndicats, CGT et CGC, réclament une table ronde. Mais le temps presse et les exigences du repreneur semblent insurmontables.


Inquiétude depuis octobre2008


Cela fait des mois que l'incertitude plane sur l'avenir de cette fonderie longtemps propriété du groupe Renault. Au mois d'octobre, le préfet du Morbihan avait décidé de mettre en place une cellule de suivi pour «favoriser la reprise du dialogue social.» À l'époque, en grande difficulté financière, la SBFM était intégrée au groupe italien Zen. La CGT craignait un plan social. Depuis, la situation n'a fait qu'empirer. Le groupe Zen a été liquidé par le tribunal de commerce de Lyon. L'actionnaire unique de la SBFM a été écarté de l'entreprise par ce même tribunal alors qu'il proposait, en février, un plan social de 237 licenciements et le transfert d'une activité vers l'entreprise New Fabri à Châtellerault (en liquidation judiciaire depuis lundi: 370 salariés concernés). Le tribunal de commerce de Lyon et la mobilisation du Pays de Lorient comme des politiques et des pouvoirs publics ont permis de passer le cap.

Une seule offre jugée inacceptable


Aujourd'hui, l'entreprise est au pied du mur. Le groupe Zen n'existe plus. Un seul industriel a fait une offre de reprise: CIE Automotive. Mais les conditions suspensives à la reprise ne sont pas acceptées par le personnel. Les Espagnols exigent un volume de production de 50.000 tonnes avec augmentation du prix des pièces de 10% jusqu'en 2011. Aujourd'hui, la SBFM ne produit que 30.000 tonnes annuellement et Renault s'est engagé pour un volume dépassant à peine les 20.000 tonnes. L'entreprise est jugée non viable à 30.000 tonnes. Ils proposent d'investir 21M€ sur le site, si les constructeurs et l'État font de même (21M€ chacun).

Un plan social


Pire, le repreneur prévoit de ne reprendre que 320 à 370 salariés sur les 538 et de faire participer les clients au plan social. Il souhaite renégocier un nouvel accord collectif avec le personnel et veut analyser le plan amiante dont pourraient bénéficier près de 150 salariés d'ici à 3 ans. «C'est pire qu'en février, a martelé hier Pierre Le Ménahès, délégué CGT. C'est un plan de non reprise de l'entreprise. Il nous reste 15 jours pour négocier...» L'action syndicale s'est engagée dès hier. L'occupation de l'usine s'est poursuivie par une manifestation dans les rues de Lorient (ci-dessus) et une rencontre à l'hôtel de ville comme à la sous-préfecture. Hier soir, des actions nocturnes étaient envisagées dans le Pays de Lorient. Leur souhait: qu'une table ronde entre tous les acteurs de la reprise se réunisse au plus tôt à Lorient.


Yves Guégan


SBFM. Déception et colère

17 juin 2009


«Il ne s'agit pas d'un projet de reprise, mais d'un plan de non reprise». L'ensemble du personnel de la SBFM a arrêté spontanément le travail, hier, à l'annonce des conditions émises par le groupe CIE Automotive pour la reprise de l'entreprise.


Sur huit pages, l'offre de reprise partielle de la SBFM présentée par le groupe espagnol CIE Automotive n'a pas convaincu les salariés de la fonderie (lire par ailleurs). Bien au contraire, la déception s'est muée en colère.

SBFM. Déception et colère.
Devant la sous-préfecture, Pierre Le Ménahès a redit que le plan présenté était inacceptable.
Photo : François Destoc

Arrêt de travail spontané


Ils ont cessé immédiatement le travail et ont vécu une journée d'action qui ne devrait pas être la seule dans les jours à venir. Les représentants syndicaux ont été prévenus à 22h30, lundi, du dépôt du dossier. L'information venait du groupe Renault et des pouvoirs publics, mais pas de l'administrateur judiciaire, ni du candidat à la reprise. Hier matin, les syndicats ont largement distribué ces huit pages d'offre. Spontanément, l'ensemble du personnel s'est arrêté de travailler et un premier blocage a été mis en place, aux expéditions. Rien ne sortira plus de l'entreprise.


Feux de pneus en ville


La suite de la journée fut une succession d'assemblées générales et d'actions en ville. Après celles de la matinée, l'assemblée générale de 14h a été l'occasion pour PierreLeMénahès, représentant CGT, de faire le point. «Ce document n'est pas un projet de reprise. Ce n'est qu'un cahier d'exigences», a martelé le délégué syndical. «Rien ne peut être négocié. Nous ne pouvons que rejeter en bloc ces conditions qui sont inatteignables, que ce soit pour les constructeurs ou pour la SBFM. C'est même pire que ce que l'ancien actionnaire nous a proposé en février. Les pouvoirs publics et les politiques devront s'expliquer». «C'est étonnant de voir de telles exigences inatteignables, renchérit Patrick Pichon délégué CGC. Ce plan ne tient pas la route et, le 30juin, il sera trop tard pour négocier. D'ici là, aucun échéancier n'est proposé. Aucune réunion de CE n'est programmée».

 

Une table ronde réclamée


 Les syndicats souhaitent une table ronde entre tous les acteurs concernés. C'est ce qu'ils sont venus dire, hier après-midi, au président de Cap l'Orient, Norbert Métairie et au sous-préfet, Denis L'abbé. En effet, vers 15h, à l'issue de cette assemblée générale, près de 300 salariés se sont rendus au centre-ville en cortège de voitures. Feux de pneus devant la sous-préfecture, pétards, tout y était. Vers 16h, le cortège s'est rendu à la mairie de Lorient. Pendant une vingtaine de minutes, une délégation a été reçue par Norbert Métairie. Pierre Le Ménahès en est ressorti peu convaincu. Peu après 17h, nouvelle réunion avec le sous-préfet, pendant près de 45 minutes. «Le sous-préfet a eu au moins la franchise de dire que ce plan était inacceptable», a simplement commenté Pierre Le Ménahès avant de proposer aux manifestants de se retrouver en assemblée générale à la SBFM: «Nous n'avons plus de temps à perdre. Nous devons décider des prochaines actions.Il faut obtenir une table ronde». Hier soir, la nuit s'annonçait mouvementée, le personnel envisageant de manifester devant les mairies de Caudan et de Plouay.

 

SBFM. Vitres cassées à la préfecture de Vannes link

17 juin 2009 à 15h27

 

Au lendemain de l'annonce des conditions de reprise de l'entreprise émises par le groupe espagnol CIE Automotive, les actions du personnel se multiplient. L'usine est occupée et près de 200 manifestants ont fait une tournée des élus et pouvoirs publics ce matin.


A 10 h, ce matin, les manifestants de la SBFM se sont rassemblés devant les portes de la mairie de Caudan, Le Maire, Gérard Falquérho a proposé de recevoir une délégation qui a décliné l'offre. Depuis, le maire a écrit au premier ministre pour lui demander d'intervenir dans ce dossier.



SBFM. Vitres cassées à la préfecture de Vannes [Diapo].
Les employés de la SBFM ont brièvement occupé le centre-ville de Plouay ce matin.

 

 

Opération escargot


A 11 h, après une opération escargot sur l'axe Lorient-Roscoff, les manifestants se sont retrouvés sous les fenêtres du député maire de Plouay Jacques Le Nay. Siégeant à l'assemblée, il n'a pu recevoir la délégation qui a été accueillie par l'attaché parlementaire, Gwen Le Nay. Une heure plus tard, le centre-ville de Plouay était libéré.

 

Les manifestants brisent les fenêtres de la préfecture


Nouvelle assemblée générale à 14 h puis route vers Vannes où les manifestants sont arrivés vers 16 h devant les grilles de la préfecture. Là, la tension est montée d'un cran. Les manifestants ont allumé plusieurs  feux de pneus et jeté des pièces de chaudronnerie dans la cour de l'établissement avant de briser des dizaines de vitres à l'aide de boulons. Le cortège, très remonté, vient d'arriver devant la mairie de Vannes.


Articles publiés les 16 et 17 juin 2009 sur le site : http://www.letelegramme.com


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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 12:10
JOURNEE D'ACTION INTERPROFESSIONNELLE
SAMEDI 13 JUIN 2009
Lorient

Social. Près de 600 personnes dans les rues

 

Près de 600 personnes ont défilé samedi 13 juin au matin dans les rues de Lorient. Elles étaient invitées à remplir et signer une carte postale qui sera adressée au président de la République à la fin du mois. 30.000 exemplaires ont été imprimés.

Ils étaient près de 600 samedi matin, devant l'hôtel de ville, lors de l'allocution quasi-unitaire - seule FO manquait à l'appel - des organisations syndicales.

«Lassitude et fatigue»
On était loin des chiffres historiques de mobilisation battus en janvier et en mars, mais qui s'explique selon Joël Bouglouan de la FSU «sans doute par une vraie lassitude et une vraie fatigue de ceux qui se sont battus depuis des mois. Même si nous sommes convaincus que la crise est loin d'être derrière nous, je crois que les gens ont aussi envie d'oublier un peu le marasme dans lequel nous vivons actuellement».

«La misère est moins pénible au soleil»?
Ce que confirme Babeth, la cinquantaine, femme de ménage. «Je suis venue mais sans la ferveur des mobilisations du début d'année. J'ai sans doute envie de penser à autre chose qu'à la galère. Cela ne veut pas dire que les difficultés s'effacent aux beaux jours mais il paraît que «la misère est moins pénible au soleil»» dit-elle, citant Aznavour avec une légère moue dubitative. Pour Paul, 30 ans, venu avec ses deux enfants, «il faut continuer à se mobiliser.

«Montrer que nous ne fléchissons pas»
Même si rien ne va bouger certainement maintenant, nous devons montrer que nous ne fléchissons pas. C'est mon avenir et celui de mes enfants que je viens défendre».

Une carte postale au Président
Afin de montrer que, malgré des participations plus faibles aux dernières manifestations, les gens restent mobilisés, les organisations syndicales morbihannaises ont eu l'idée d'éditer à 30.000 exemplaires une carte postale. Une carte postale adressée au président de la République et réclamant «l'augmentation significative du smic, des minima sociaux, des salaires et des pensions». Mais également «des mesures favorables à l'emploi des jeunes», «la suppression du bouclier fiscal». Chaque manifestant ainsi que les personnes croisées dans la rue pendant le défilé étaient invités à glisser cette carte postale signée dans une urne. Un premier envoi partira pour l'Élysée dans deux semaines.

 

Journée d'action. De 300 à 700 manifestants à Vannes

Manifestation clairsemée ce samedi 13 juin 2009 à Vannes où quelques centaines de personnes ont défilé dans les rues à l'appel de sept organisations syndicales. La police a comptabilisé quelque 300 participants tandis que les syndicats ont dénombré plus de 700 manifestants. Compte du faible niveau de mobilisation, le cortège s'est rassemblé devant les grilles de la préfecture alors que la manifestation devait initialement se terminer sur la place Maurice-Marchais.

 

 

Journée d'action. Une centaine de manifestants à Pontivy

Ils étaient une petite centaine de manifestants ce matin réuni sur la Plaine à Pontivy, à l'appel de l'intersyndicale, mais sans FO. Une faible mobilisation, "due à un découragement" expliquent les responsables syndicaux, qui regrettent tout de même ce petit chiffre de participation pour l'ultime mouvement avant la période estivale. Après la lecture du texte commun, le groupe vient de se disperser sans avoir défilé en ville.

 

Articles publiés les samedi 13 et dimanche 14 juin 2009 sur le site : http://www.letelegramme.com

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 16:27
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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 13:17

Les personnels en lutte de Kerloudan réclament

l'égalité avec le Centre de Kerpape et la Clinique mutualiste.


Mardi 2 juin 2009, suite à un appel de la CGT, les salariés de la maison de retraite de Kerloudan et du Centre de soins ont stoppé leur activité de11h à 12h. «Le personnel entend protester contre le refus de la direction de la Mutualité retraite 29-56 de négocier sur les salaires et les avantages sociaux en se retranchant derrière les arguments liés à la situation économique», explique Patrice GIBERT,délégué syndical CGT.


Une augmentation de 180 € réclamée

 

Les salariés des Ehpad (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et des Mapa (Maisons de personnes âgées) de la Mutualité réclament

une augmentation de180 € nets annuels par salarié et trois jours de congés supplémentaires dont bénéficient déjà le Centre de Kerpape et la clinique mutualiste. Pour les centres de soins, le syndicat demande une augmentation de cinq points sur la grille des salaires et le rattachement à la convention Fehap 51 (Fédération des établissements hospitaliers et de l'aide à domicile). Ils ne comprennent pas que la Mutualité refuse ces demandes tout en se lançant dans la construction d'un nouvel Ehpad à Pont-Scorff et le contrôle des Mapa à Pleucadec et Moréac jusque-là gérées par des CCAS et des centres de soins à domicile.


Négociations dans l'impasse

 

Pour les salariés les négociations annuelles n'ont rien donné. L'intersyndicale (CGT-FO) demande à la Mutualité d'intervenir auprès de la secrétaire d'État à la solidarité Valérie Létard, afin que le gouvernement octroie une rallonge budgétaire pour voir aboutir les revendications salariales et sociales. Ils se sont aussi adressés mardi, via internet, à la députée socialiste Françoise Olivier-Coupeau pour qu'elle appuie leurs revendications.



Source :USD-CGT-Santé-Action sociale 56 (3 juin 2009)


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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:53


CH Port-Louis/Riantec

RENDEZ-VOUS
POUR LA MANIFESTATION
DU 13 JUIN 2009




À LOCMIQUÉLIC À L'EMBARCADAIRE DE PEN MANÉ A 9H30

POUR PRENDRE LE BÂTEAU

POUR LORIENT

Notre Avenir est à Nous !

Défendons-le !

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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 21:47
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