A Pontivy, les agents refusent de payer la facture du bâtiment par des suppressions d'emplois. Près de la moitié d'entre eux étaient en grève, ce mardi.
Plus de 500 agents (soit près de la moitié du personnel présent) du centre hospitalier du Centre-Bretagne (CHCB), à Noyal-Pontivy, près de Pontivy (Morbihan), se sont mis en grève, ce mardi. Suppressions d'emplois, heures supp'non payées, salaires gelés… La colère gronde.
L'hôpital, équipement ultramoderne regroupant les hôpitaux de Pontivy et Loudéac qui a ouvert en 2012, accuse un déficit de 3,4 M €. Il a dû signer avec l'ARS, Agence régionale de santé, un "contrat de retour à l'équilibre".
Parmi les pistes évoquées qui provoquent la colère du personnel : le non-renouvellement des contrats à durée déterminée et le non-remplacement de 47 départs en retraite sur les 1 700 agents du CHCB.
La CGT et la CFDT demandent l'arrêt de ce contrat de retour à l'équilibre. Et un nouveau plan de financement. "La raison principale de cette situation est un financement insuffisant de l'hôpital", estiment les syndicats.
À savoir ? "Un accompagnement de l'État de 3,175 M€ pendant 20 ans pour une dépense programmée de 62 M €… alors que le coût final du bâtiment est de 120 M €."
Le directeur, Philippe Thomas, a promis, ce mardi, de titulariser une vingtaine d'agents en CDD et de financer jusqu'à la fin de l'année les remplacements des arrêts maladie ou de congés.
Insuffisant pour la CGT et la CFDT, qui appellent à un nouveau rassemblement des personnels et de la population devant la mairie et la préfecture de Pontivy, le 8 octobre.