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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 20:18

CONTINENTAL

Selon un délégué CGT de Clairoix, Bernard Thibault est une "racaille"

"Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases", estime Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix.

 
Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix (Sipa)

 

Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental à Clairoix, a traité de "racaille" lundi 17 août sur France Info, "les Thibault et compagnie", s'en prenant ainsi au secrétaire général de son organisation syndicale Bernard Thibault.


"La CGT, on les a pas vus. Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille", a déclaré Xavier Mathieu.


"Thibault, on l'a jamais vu"


"Ca fait quatre mois que je ronge mon frein, que je dis rien parce que je suis obligé, par rapport (...) aux ouvriers, aux collègues. Thibault, on l'a jamais vu, on n'a jamais eu un appel. Trouve-moi une interview (...) où il cite le mot "Continental". Jamais!, a-t-il ajouté.


Xavier Mathieu s'en était déjà pris à Bernard Thibault et à son homologue de la CFDT François Chérèque, lors d'une manifestation des "Conti" à Paris fin juin, leur reprochant leur absence. "Les Thibault, les Chérèque ne sont pas là (...) Il faudrait leur dire que c'est eux qui devraient être là aujourd'hui et ils préfèrent frayer avec le gouvernement", avait-t-il lancé au micro.

 


Article publié le lundi 17 août 2009-13 h. 58 sur le site : Nouvelobs.com

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20090817.OBS7859/?xtmc=xaviermathieu&xtcr=1

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 19:33

Que les bouches s'ouvrent !

 

 

La journée du 13 juin a illustré l’échec de la stratégie des manifestations « saute mouton ». A l’arrivée elle n’a rapporté aucun résultat, et celle-ci s’est terminée en queue de poisson.  Une belle occasion a été perdue. Alors que SARKOZY craignait un printemps chaud, le 19 mars au plus fort des luttes, aucune initiative n’a été prise pour réaliser la convergence des luttes.  Par centaines de milliers des salariés,  des enseignants, des chercheurs, des médecins hospitaliers, des juristes luttaient et se retrouvaient dans la rue. En métropole et aux Antilles le monde du travail et de la création attendait le TOUS ENSEMBLE. La CFDT répondait qu’il ne fallait pas » Politiser le mouvement » La direction de la CGT s’alignait sur cette capitulation. Aujourd’hui SARKOZY et le MEDEF amplifient leur politique destructive.


Au cœur de l’été, alors que des luttes très dures se poursuivent, le silence de la direction confédérale est assourdissant. Son opposition aux formes de luttes âpres et vigoureuses imposées à des travailleurs en légitime défense, est confirmée dans le document d’orientation du 49e congrès. Elles seraient des « Tentatives pour discréditer les luttes syndicales ». Les travailleurs, et militants cégétistes, de FABRIS, CONTINENTAL, MOLEX, NORTEL , CATERPILLAR, d’EDF GDF, et bien d’autres encore, apprécieront.


Dure avec les travailleurs qui luttent courageusement, mais complaisante avec le syndicalisme réformiste et le pouvoir, c’est ainsi que peuvent se résumer les choix actuels de la direction confédérale. Faux procès ? Mais comment caractériser une orientation qui préconise  « Un processus de transformations sociales progressives » obtenu par le «  Rééquilibrage de la négociation sociale dans un sens plus favorable aux salariés pour mener à la conclusion de compromis » La crise discrédite le système capitaliste. Son cortège d’injustices, de misères et de chômage, l’arrogance affichée par les nantis, les patrons et les banquiers voyous, sont insupportables. Tout milite en faveur de la lutte anti-capitaliste, pour un changement de système fondé sur la socialisation des moyens de production et d’échange. La conquête de nouveaux droits, et de nouvelles libertés pour le monde du travail à l’intérieur et à l’extérieur des entreprises, conditions indispensables pour réaliser une société plus juste et plus démocratique.


C’est le moment choisi par la direction confédérale pour s’inscrire plus encore  dans la mise en œuvre des choix politiques de la CES. Elle considère le système capitaliste comme un horizon indépassable pour l’humanité, il demande simplement à être moralisé. Fait hautement symbolique, pour la première fois BERNARD THIBAULT participera à l’université d’été de la CFDT dont l’ordre du jour porte sur  «  Les défis du syndicalisme de demain » L’évènement témoigne de l’exceptionnelle harmonie qui règne entre les deux principaux syndicats. Moralisateurs du capitalisme : Nous sommes loin des positions défendues par un ancien secrétaire général de la CGT HENRI  KRAZUCKI  «  Rien ne fait plus mal aux travailleurs que la collaboration de classe, elle provoque la division. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse. Renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer, pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. »


La direction confédérale arrivera t elle à escamoter le débat sur son bilan, ses orientations au profits d’un débat sur la seule question des structures internes ? Aussi importantes soient elles la bonne réponse à ces questions dépend avant tout des choix stratégiques. Ces questions dérangent, mais comment ne pas les poser ?


Porté par les militants les plus engagés dans les récents combats, ce débat doit s’imposer. Il faut que les bouches s’ouvrent. Aujourd’hui il convient de mettre en échec cette stratégie de compromission politique et idéologique, et de travailler à un vaste mouvement populaire regroupant le monde du travail de la recherche, la jeunesse, les retraités, seul moyen de répondre à la crise et de faire bouger la situation sociale, politique, et idéologique. Ceci ne peut venir des politiciens de « Gôche » discrédités ; dont le seul objectif est l’alternance de 2012. C’est aussi ce vaste mouvement populaire qui créera un sursaut, redonnera aux masses populaires  confiance en leurs propres forces.


Guy POUSSY, syndiqué CGT depuis 1950

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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 19:28

Résidents en maisons de retraite :

quelle actualité juridique?

A l’heure où une polémique fait rage sur les tarifs des maisons de retraite et où la Secrétaire d’Etat aux Aînés tente de rassurer les familles sur ce point, deux décisions de justice récentes retiennent l’attention en ce qui concerne la prise en charge des personnes âgées en maison de retraite et les conséquences qui en découlent, notamment au plan du logement. L’une d’elle a été rendue par la Cour de cassation, s’agissant du placement dans une maison de retraite d’une personne âgée locataire et le sort subséquemment réservé à la location de son domicile. L’autre décision a été rendue par le Conseil d’Etat, s’agissant des conditions de renouvellement de la prise en charge de l’aide sociale et des frais d’hébergement en EHPAD1.

 

Placement dans une maison de retraite et abandon de domicile

 

Lorsque le locataire abandonne, volontairement ou non, son domicile, la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 (art. 14) détermine une liste limitative de bénéficiaires de la continuation du bail. Pour autant, l’expression « abandon de domicile » n’a pas été définie par ladite loi. On sait simplement, d’après la jurisprudence2, que le départ doit être brusque et imprévisible. Il résulte logiquement qu’un départ annoncé ne peut être considéré comme un abandon de domicile (ex : retour au pays d’origine ou séparation concertée).

 

L’attendu principal de la décision de la Cour de cassation3 mérite d’être repoduit :


« Attendu que pour rejeter la demande en continuation de bail, l’arrêt retient que Mme [...], locataire de l’appartement litigieux, a été hospitalisée à l’hôpital du 15 mars 2003 au 2 mai 2003, puis à la clinique du 2 mai 2003 au 4 août 2003, date de son admission à la maison de retraite, qu’il résulte du certificat médical établi le 17 janvier 2005 que, pour une raison de santé impérative qui nécessitait des soins et une prise en charge adaptés dans une maison médicalisée pour personnes âgées, le maintien de Mme [...] à son domicile était impossible, qu’il est ainsi établi que l’hospitalisation de Mme [...] a été motivée par la nécessité de lui prodiguer des soins, qui en raison de son âge et de son état de santé, ne pouvaient l’être à son domicile, et non par la nécessité de lui faire subir une intervention chirurgicale urgente, que le placement de Mme [...] en maison de retraite est intervenu à l’issue d’un séjour hospitalier de plus de quatre mois, que ce placement, qui suppose une procédure préalable d’admission, ne peut être considéré comme un événement brutal et imprévisible ;

Qu’en statuant ainsi, alors que le placement définitif d’un locataire en maison de retraite imposé à une des personnes mentionnées à l’article 14 de la loi du 6 juillet 1989 constitue un abandon de domicile au sens de cet article, la cour d’appel a violé le texte susvisé ; »


Les juges de la cour d’appel, dont l’arrêt a été censuré, ont peut-être pensé que le placement était dû à une maladie lente et évolutive, telle qu’Alzheimer. Mais la Cour de cassation en a décidé autrement.4

 

 

 

Aide sociale et frais d’hébergement des personnes âgées : précisions sur les conditions de renouvellement de la prise en charge

 

La seconde décision présente à juger un point plus délicat, spécialement sur le plan humain et financier.


Une personne âgée a été accueillie dans une maison de retraite à Limoges avec, depuis le 1er mai 1999 et pour une durée de 5 ans, une prise en charge de ses frais d’hébergement par l’aide sociale, ses droits expirant le 30 avril 2004. Mais l’Union départementale des associations familiales (UDAF) de la Dordogne, tuteur de l’intéressé, n’a demandé le renouvellement de l’aide que le 7 mars 2005.


L’admission à l’aide sociale n’a donc commencé à courir qu’à compter de cette date. L’UDAF a alors contesté la décision de la commission départementale d’aide sociale (CDAS) de la Haute-Vienne en tant qu’elle fixait la date d’effet au 7 mars 2005 alors que l’association requérante revendiquait une prise d’effet rétroactive au 1er mai 2004 afin de ne pas pénaliser le pensionnaire, personne particulièrement vulnérable. La commission centrale de l’action sociale (CCAS) a alors confirmé la décision de la CDAS, contre laquelle l’UDAF s’est pourvue en cassation devant le Conseil d’Etat.


La Haute juridiction a suivi son commissaire du gouvernement dans ses conclusions5 , Mme Anne COURREGE, et qui a considéré que :


« En réalité, il nous semble possible de considérer, dans ce cadre, que le renouvellement n’a qu’une portée recognitive. Il constate la persistance du besoin ayant justifié l’admission à l’aide sociale, besoin qui n’a bien évidemment pas disparu du seul fait que la date fixée par l’administration est atteinte. A cette aune, on peut admettre que le renouvellement des droits puisse rétroagir à la date de l’expiration de la précédente prise en charge. Même si l’analogie a ses limites, vous pouvez trouver une inspiration dans votre jurisprudence selon laquelle le fonctionnaire doit être placé dans une situation régulière ou encore dans celle qui considère que la « nature des choses » ou le risque de vide juridique peut impliquer certains effets rétroactifs de décisions individuelles. »

Dans son arrêt du 23 mars 2009, le Conseil d’Etat6 a considéré que la commission centrale d’aide sociale avait commis une erreur de droit. Une solution dont il faut saluer le bon sens.


Omar YAHIA • Le 22/8/09 •

  1. Etablissement hébergeant des personnes âgées dépendantes. []
  2. Cass. Soc., 20 juillet 1953, D. 1953. 631. []
  3. Cass. Civ. 3ème, 26 novembre 2008, n°07-17.728. []
  4. Pour approfondir cette question, les lecteurs peuvent utilement se reporter à la revue Actualité Juridique Droit de l’immobilier 2009, p. 453 (note Nicolas DAMAS). []
  5. RDSS 2009, p. 532. []
  6. CE, 23 mars 2009, n°303888. []

 

 

Article publié le samedi 22 août 2009 site  http://www.hospidroit.net/  

recueilli :      http://hlguemene.over-blog.org/

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 15:31

Par contre il n'oubliera pas de se rendre le 27 août à l'université d'été de la CFDT pour parler, non pas de la rentrée, mais de l'avenir du syndicalisme...

Agacée, la CGT n'ira pas à l'université d'été du Nouveau Parti anticapitaliste

Le ton est plutôt sec. La CGT a répondu par la négative à l'invitation du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) de participer à son université d'été, qui se tiendra du 23 au 26 août à Port-Leucate (Aude). Selon Alain Guinot, secrétaire confédéral, qui signe la lettre envoyée au NPA le 10 juillet, la CGT ne peut participer à un débat intitulé "quelles stratégies pour les luttes ?", qui conforte la CGT "dans l'idée qu'il y a entre nos organisations une divergence de conception sur nos prérogatives respectives".

 

Confrontée à des mouvements durs dans certaines entreprises et à la difficulté d'offrir des perspectives à l'ensemble des salariés victimes de la crise, la CGT, comme les autres confédérations, a peu apprécié les interventions du NPA sur le champ des conflits sociaux. Les visites répétées du porte-parole du parti, Olivier Besancenot, aux entreprises en lutte ont achevé d'irriter les dirigeants syndicaux.


La CGT se dit, dans son courrier, "disponible pour des rapports d'organisation à organisation avec les partis politiques démocratiques, fondés sur le respect mutuel des prérogatives de chacun". Elle attend d'eux "qu'ils respectent son autonomie d'analyse, de propositions et d'actions". Or, à quelques mois de son 49e congrès confédéral, qui se tiendra en décembre, le syndicat de Bernard Thibault doit discuter de son orientation. Et d'aucuns, à l'intérieur de la CGT, comme des syndicats de la métallurgie et de la chimie sont très critiques, dénonçant un "tournant réformiste".


Pour justifier son refus, alors qu'à plusieurs reprises des représentants de la CGT ont participé aux universités d'été de ce qui était alors la LCR, la direction du syndicat fait le tri. "Nous avons pu distinguer au moins deux attitudes chez les partis s'affirmant aux côtés des salariés", écrit M. Guinot. La première reconnaîtrait "la mission et les responsabilités particulières des organisations syndicales". La seconde, et le NPA comme Lutte ouvrière en font partie, "prétend donner des leçons aux responsables syndicaux, voire même de se substituer aux syndicats dans leurs responsabilités d'assumer la défense des salariés et la conduite des luttes". Et selon la CGT, "un certain nombre de déclarations du NPA et de son premier responsable ont, à l'évidence, emprunté cette voie".

"ATTITUDES AGRESSIVES"


"Il existe un contexte particulier dans lequel nous avons constaté un certain nombre d'attitudes agressives", explique Alain Guinot. Selon lui, cela remet en cause l'indépendance syndicale. M. Guinot ne veut cependant pas que le refus de la CGT vaille rupture. "Nous sommes dans un moment particulier et nous répondons négativement à cette sollicitation", dit-il encore, rappelant que la CGT a déjà rencontré la LCR. Il espère aussi que ce refus puisse "interpeller le NPA sur la conception des rapports qu'il entretient avec le mouvement syndical". Du côté du NPA, on ne veut pas dramatiser. Sandra Demarcq, membre du conseil politique national du NPA, se dit "désolée". "Nous avons invité la CGT, la CFDT, FO, la FSU et Solidaires, précise-t-elle. La CGT a refusé, CFDT et FO n'ont pas répondu et Gérard Aschiéri (FSU) et Annick Coupé (Solidaires) ont accepté."


Surtout, les dirigeants du NPA pointent ce qu'ils appellent les "contradictions" de la CGT. "La CGT a déjà participé à des universités d'été de la LCR, au niveau confédéral avec Jean-Christophe Le Duigou, Bernard Thibault participe à des débats avec le PS, sera présent à la Fête de l'Humanité en septembre, dit Mme Demarcq, on ne voit pas pourquoi cet ostracisme." Elle note aussi que Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, a participé début juillet à un forum du Front de gauche intitulé "Trois heures pour une alternative de gauche".


Autant d'éléments qui font dire à François Sabado, dirigeant historique de la LCR et membre du CPN du NPA que "l'histoire montre que les partis politiques, PCF et PS compris, ont pu s'interroger sur les stratégies de la CGT sans que cela signifie une remise en cause de l'indépendance syndicale". De fait, dans les dernières semaines, les militants du NPA, mais aussi du PCF, ont critiqué l'absence de perspectives offertes par l'intersyndicale. "On pense que la réponse n'était pas à la hauteur des enjeux et des possibilités, et le NPA, comme l'ensemble des partis politiques, peut avoir son avis", fait valoir Sandra Demarcq.


Le NPA doit répondre à la CGT en proposant une rencontre à la rentrée. "Nous voulons discuter avec elle des perspectives pour la rentrée, de l'unité large qu'il faut construire entre les syndicats et les organisations politiques", explique la dirigeante du NPA. Tout en affirmant la nécessaire "confrontation des points de vue, des analyses des partis politiques".


Rémi Barroux - Le Monde 10/08/09

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 11:22



Interrogée gentiment par France Inter, la ministre de l'économie a surfé sur tous les thèmes, le sourire aux lèvres. Mais, selon SuperNo, sa parade a buté sur la taxe carbone: à ce sujet, soit la ministre n'a rien compris, soit elle raconte volontairement n'importe quoi...

our ce premier jour de reprise du travail-en-sursis, j’ai été gâté : France Inter a tiré Christine Lagarde de sa retraite estivale du sud de la France pour venir la faire parler de l’actualité (celui qui fait les videos sur le site de France Inter est aussi en vacances, je ne peux donc pas faire de lien…).

Au passage, je conseille à ceux qui trouvent le titulaire du poste, Nicolas Demorand, peu pugnace voire complaisant avec les invités, d’écouter son remplaçant du moment : Eric Delvaux, dont la seule pointe d’impertinence fut de railler la pseudo-baisse des prix dans la restauration…

Pour le reste, Christine Lagarde n’avait guère plus de souci à se faire que lors d’un passage chez Drucker… Pourtant elle a enfilé les perles avec un parfait aplomb, et n’importe quel journaliste digne de ce nom aurait pu lui mettre le nez dans son caca à plusieurs reprises.

Il faut dire qu’elle a fait beaucoup de progrès, Christine Lagarde, depuis son débarquement en France en provenance des États-Unis. Enfin, quand je parle de progrès, ils concernent uniquement son aptitude à la communication avec la plèbe. Pour le reste, rien n’a changé, hélas…

Pour ceux qui l’auraient oublié, Christine Lagarde dirigeait un très gros cabinet international d’avocats aux Etats-Unis, lorsqu’elle fut appelée au gouvernement par Dominique de Villepin en 2005. A peine débarquée en France, sabre ultralibéral au clair, elle avait dévoilé son objectif de supprimer le code du travail, ce boulet qui empêchait les gentils patrons de tourner en rond. Ou plutôt de gagner encore plus de ronds. Tancée par Villepin, elle a été obligée de se calmer, et je suppose qu’elle a pris quelques cours de communication… Après tout, certains prennent des coachs pour se muscler le périnée, d’autres peuvent bien en prendre pour savoir causer dans le poste…

Mais ce changement sur la forme ne peut pas tromper un auditeur averti. C’est un peu comme un gros dragueur bien lourdingue qui demande à une femme « Tu baises ? », qui se prend une claque en retour, et qui revient quelques jours plus tard avec un bouquet de roses et une invitation au resto : il faut être bien naïf pour ne pas voir que si la forme est plus acceptable, l’objectif reste évidemment le même !

Quand la croissance va, tout va?



Le premier chapitre fut un exercice d’autosatisfaction : en effet, grâce à la brillante intervention de notre ministre des finances, la demande du vilain Gadonneix d’augmenter le tarif de l’électricité de 20% sur 3 ans s’est muée en augmentation de 1.9% pour les particuliers. Quelle bienfaitrice ! Et comme son coach le lui a appris, elle a réussi à placer deux fois l’existence d’un « tarif social de l’électricité » !

Sur Molex, aucun condamnation de la délocalisation cynique et sauvage : Christine Lagarde se félicite de la mise en place d’une médiation, et a même le toupet d’ajouter « Il y a eu des excès de part et d’autre dans cette affaire ». Les salariés apprécieront le soutien. Même s’ils se doutent bien que pour elle qui ne fréquente que des patrons, les « salariés » ne se matérialisent que sous forme de nombre dans les colonnes d’un tableur…



Le sujet suivant concernait les bonus des banquiers et des traders. Delvaux rappelle que les 10 plus gros salaires de BNP Paribas, banque qui a reçu 5 milliards d’euros d’aides publiques, se sont élevés à 50 millions d’euros. 5 millions par tête de noeud-pipe. Effectivement c’est beaucoup. Mais Delvaux n’a pas demandé à Lagarde si elle ne se sentait pas un peu morveuse de faire mine de s’offusquer de cela, elle qui à la tête de son cabinet d’avocats touchait naguère 800 000 dollars de salaire annuel, et dont personne à ma connaissance n’a divulgué le montant des bonus… Car Lagarde qui s’insurge des bonus des banquiers, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, ou Dutroux qui se fout de Fourniret…



Lagarde n’a décidément pas changé : son seul credo est toujours LA CROISSANCE. Tout part de là, et tout y mène. Elle qui allait chercher le deuxième chiffre après la virgule pour se réjouir avant « la crise », est toute fière d’annoncer un +0.3% au deuxième trimestre. Et ce n’est pas Delvaux qui allait doucher son enthousiasme, au contraire, puisqu’il a même trouvé le moyen de lui tenir à deux mains sa grosse louche de soupe : « où seront vos prochains leviers pour soutenir la croissance ? »
Je me demande quelles études de mathématiques ont pu faire Christine Lagarde, Eric Delvaux et la plupart des politiciens, économistes (et journalistes économiques) pour croire encore contre toute évidence qu’une croissance infinie est pensable dans un monde fini !
Le modèle de la « croissance à tout prix » est agonisant, et comme si la catastrophe née de la « création de richesses virtuelles » que vient de nous infliger la finance ne suffisait pas à rendre l’esprit à ceux qui l’avaient perdu, il va de toute façon se heurter tôt ou tard (et plus probablement tôt que tard) au mur de l’énergie. Il faut être débile et inconscient pour ne pas s’en rendre compte. Et pourtant, ceux qui tiennent de tels propos et disent qu’il est temps de refonder les principes de l’économie, du travail et du partage des ressources passent encore pour des illuminés… Alors les maniaques dangereux qui célèbrent cette « croissance » gouvernent la quasi-totalité des pays du monde…

Pour vous donner une idée de la cata dans laquelle nous sommes, quelle est la principale raison évoquée par Madame Lagarde pour que la « croissance » reparte ?
« Le restockage que les entreprises doivent faire ». On ne rit pas ! C’est vrai que pour prendre l’exemple des marchands de bagnoles, il y a bien des industriels qui ont vidé leurs stocks pléthoriques, et à un moment ou à un autre, il faudra bien refabriquer. Voilà. Et quand le stock sera reconstitué, voire rempli au-delà du raisonnable, comme l’ont justement fait les constructeurs automobiles avant la crise ? Hein ? On repart pour un tour ?

Mais laissons la croissance à son triste sort pour passer au sujet suivant : le travail le dimanche. Encore que ce n’est pas vraiment un sujet différent, le travail du dimanche n’est qu’une nouvelle tentative ridicule et désespérée pour « relancer cette foutue croissance ». Eric Delvaux rappelle que FO veut saisir le Bureau International du Travail (B.I.T) à ce sujet. Lagarde répond sans rire « On tient toujours compte des observations du B.I.T ». Euh… Je veux bien croire qu’elle laisse les gens du B.I.T parler, mais de là à tenir compte de ce qu’ils disent… Disons qu’elle cache un peu ses boules Quies… Et de citer le patron d’un grand magasin du Boulevard Haussman :  « Moi je crée demain 400 emplois dès lors que j’ouvre mes magasins le dimanche ». Tiens, c’est étrange Delvaux ne lui fait pas remarquer que l’argent dépensé le dimanche ne le sera pas le reste de la semaine, et que les 400 emplois (théoriquement) créés ici seront forcément détruits ailleurs, comme cela s’est passé entre les grandes surfaces et le commerce de proximité…
Il aurait aussi pu lui demander, mais il ne faut pas rêver, si elle ne trouvait pas minable de mettre en application en plein mois d’août une loi scandaleuse et entubatoire pour les salariés, qui après toutes les rodomontades sur le « travailler plus pour gagner plus » et l’argumentaire initial qui était de dire que les « volontaires » pour travailler le dimanche gagneraient le double était réduit à néant, puisque dans un retournement ahurissant on apprend désormais que dans de nombreux cas les pauvres pommes qui seront concernées ne gagneront pas un fifrelin supplémentaire… Du concentré de honte à l’état le plus pur.



Je glisse sur le formidable succès de la baisse de la TVA dans la restauration, dont même Lagarde et Delvaux conviennent que c’est un ratage complet, et qu’au lieu des 11.8% de baisse théorique des prix qui eût dû en résulter, la baisse observée serait plutôt dans les 1%… Curieusement, ni Lagarde ni Delvaux ne reconnaissent que cette mesure clientéliste n’était qu’un vil cadeau électoraliste à une confrérie largement acquise à l’UMP… Pas plus que l’un ou l’autre n’extrapole sur la crédibilité de ceux qui promettent qu’ils vont créer des emplois si on les laisse ouvrir le dimanche, ou rester dans la décence pour la rémunération de leurs traders…

La taxe carbone? Moins elle en sait, plus elle en parle
Mais le plus drôle était à venir, lorsque la « taxe carbone » vint sur le tapis. Bon, Christine Lagarde a benoîtement confirmé ce que l’on savait déjà, c’est-à-dire que la suppression de la taxe professionnelle (« un impôt imbécile », selon elle) serait bien compensée par la « taxe carbone » (« un bel impôt », toujours selon elle). Je l’ai déjà dit, cela est proprement scandaleux, le but de la taxe carbone n’a jamais été de faire baisser les impôts des entreprises ! Christine Lagarde le sait, d’ailleurs, puisqu’elle annonce que le but de cette taxe est de « nous rendre un peu plus intelligent avec notre environnement et à changer notre comportement »




Eric Delvaux prend la défense du con-sommateur outragé, et l’apostrophe en ces termes vifs : « les 32 centimes d’euros la tonne de CO2 préconisés dans le rapport Rocard, vous êtes plusieurs à trouver que ça fait beaucoup ».
Lagarde acquiesce, et compatit : « il ne faut pas que d’un coup on ait plus 8 centimes d’euros au litre de super », avant d’expliquer : « Le prix de marché sur la tonne de CO2, c’est aujourd’hui 14 heu… centimes. Alors de 14 à 32, il y a de la marge ».



Quelle démonstration d’incompétence ! Quel déballage d’énormités en quelques minutes sur ce sujet ! La preuve que les politiciens et les journalistes sont moins à l’aise sur les sujets d’avenir que pour disserter stérilement sur leur « croissance » du passé !

D’abord, le coût envisagé de la tonne de CO2 n’est pas de 32 CENTIMES d’euros, mais de 32 EUROS ! Bah, ça fait juste un rapport de 1 à 100, c’est une erreur excusable pour un ministre des finances, les vacances, sûrement ! Du coup on comprend mieux l’énormité du déficit budgétaire, ou les montants pharaoniques des aides aux banques : ce n’étaient pas des euros qui étaient prévus, mais des anciens francs !

Quant au surcoût de 8 centimes d’euro par litre de super (elle ne sait pas que l’immense majorité des automobilistes roulent aujourd’hui au gasoil), doit-on lui rappeler que ce prix a baissé d’une trentaine de centimes par rapport à l’été dernier, alors ce ne sont sûrement pas 8 pauvres centimes qui vont inciter à quoi que ce soit…

Ensuite, le cours de 14 euros la tonne est scandaleusement bas, puisqu’il résulte de la surattribution aux industriels de quotas basés sur leur pollution actuelle (que l’on « amnistie » donc de fait), et n’a strictement rien à voir avec la réalité.

Jean Marc Jancovici, l’un des pères de l’idée de « Taxe Carbone », évoquait en 2003 le chiffre de 1500 euros « la tonne d’équivalent carbone », et comme un kg de CO2 vaut 0.2727 « tonne d’équivalent carbone », cela fait environ 400 euros la tonne de C02, près de 13 fois le chiffre de Rocard !


Je cite encore Jancovici, à propos de son chiffre : « C’est donc beaucoup, mais c’est volontaire pour l’exercice : un niveau bien plus faible (de l’ordre de 100 à 150 euros la tonne de carbone, soit de 5 à 10 centimes en plus sur le prix de l’essence) ne permettront pas d’infléchir les comportements de manière compatible avec la diminution à atteindre ». 100 à 150 euros la tonne de carbone, c’est donc 27 à 40 euros la tonne de CO2, exactement dans les eaux du chiffre de Rocard !

Ceci relativise donc les couinements de Madame Lagarde et des con-sommateurs, et permet d’affirmer avec Jancovici que cette taxe ne servira à rien… sinon à faire boucher par les particuliers le trou résultant de la suppression de la taxe professionnelle…

Le bilan de cette émission : affligeant ! Mais tant que nous aurons des Christine Lagarde au gouvernement, et des Eric Delvaux pour les interroger, comment voulez-vous que les choses changent ?

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 11:07




La secrétaire d’Etat U.S. à la santé, Kathleen Sebelius, vient de signer un décret conférant une totale immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire. De plus le programme accéléré - de 7 milliards de dollars - pour la fabrication du vaccin qui devra être mis sur le marché à l’automne ne prévoit pas de test de sécurité. Y aurait-il un programme sous-jacent à l’officielle et hystérique campagne de l’OMS destinée a élever la prétendue grippe porcine au rang de pandémie ?


Tout d’abord, ni l’OMS ni le CDC ni aucune instance scientifique n’a produit de preuve quant à l’existence de ce nouveau virus H1N1, virus qui devrait être isolé, caractérisé et photographié par un microscope électronique en vertu des procédures scientifiques habituelles lorsqu’il existe un danger de pandémie.


L’actuelle panique provoquée par campagne officielle sur les dangers supposés de la grippe porcine prend des allures de roman de science-fiction Orwellien. Le décret signé par Sebelius accorde l’immunité à ceux qui fabriquent le vaccin contre la grippe porcine conformément aux dispositions de la loi 2006 sur les urgences de santé publique.

Un SAGE peu sage

Sur recommandation du « Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale » à l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS ) à Genève, l’OMS a déclaré que le H1N1 était en phase 6 , stade de la pandémie, activant ainsi un programme d’urgence qui pourrait être mis en place même dans des pays comme l’Allemagne où les cas « supposés » de contamination au H1N1 se comptent sur les doigts d’une seule main.

Depuis 2005, le directeur (1) du SAGE ( Comité consultatif mondial sur la sécurité vaccinale à l’OMS ) est le Docteur David Salisbury, responsable du groupe de vaccination et des maladies infectieuses au Ministère de la santé du gouvernement britannique. Dans les années 80, le Dr Salisbury a été sévèrement critiqué pour avoir mené une campagne massive de vaccination des enfants avec le vaccin ROR ( rougeole-oréillon-rubéole ) fabriqué par le prédécesseur de GlaxoSmithKline. Ce vaccin fut retiré du marché japonais après que des effets secondaires aient été constatés chez de nombreux enfants vaccinés. Le gouvernement japonais a été obligé de payer d’importantes indemnités aux victimes. En Suède, le vaccin ROR de GlaxoSmithKline fut retiré de la circulation après que des scientifiques aient établi le liens entre le vaccin et la maladie de Crohn. Apparemment ces éléments n’ont guère perturbé le directeur du groupe SAGE de l’OMS, le Dr Salisbury


Selon un chercheur britannique indépendant, Alan Golding qui a obtenu les documents sur ce cas, en 1986, Trivirix, un vaccin combiné ROR contenant une souche vaccinale d’oreillons Urabe AM-9 fut introduit au Canada en remplacement du MMR I. Les inquiétudes concernant l’introduction de ce vaccin en Grande-Bretagne ont été consignées le 26 juin, dans le compte rendu du Groupe de liaison pour le « Groupe de travail de l’Association des pédiatres britanniques » et le « Comité sur la vaccination et l’immunisation ». Inquiétudes fondées car les rapports ont mis en évidence une augmentation de méningites aseptique chez les individus vaccinés. Tous les vaccins ROR contenant la souche Urabe ont été retiré du marché canadien en 1988, c’est à dire bien avant que les vaccins contenant cette souche soient homologués par le Ministère de la santé britannique et utilisé au Royaume-Uni.

Les rapports ajoutent que Smith-Kline & French, devenue Smith-Kline-Beecham et qui à l’époque étaient impliqués dans la production anglaise, étaient préoccupés par les questions de sécurité et hésitaient à demander une licence britannique pour leur vaccins contenant la souche Urabe. Leurs préoccupations concernant les possibles préjudices d’un de leurs produits sur les enfants, les conduisit à demander au gouvernement britannique de les garantir contre toute action en justice résultant d’un dommage lié au vaccin. Sur les conseils du Dr Salisbury et des représentants du ministère de la santé, le gouvernement britannique, enthousiaste à l’idée d’obtenir des vaccins bon marché, donna son accord.

Aujourd’hui, le même Dr Salisbury promeut l’usage du vaccin, non testé, H1N1 également produit par la même entreprise qui s’appelle maintenant, GlaxoSmithKline.

La dernière intox sur la grippe porcine

C’est en 1976, que le gouvernement des USA fut confronté pour la dernière fois à un nouveau virus de grippe porcine. Il y eut une campagne nationale de vaccination à la suite de laquelle des milliers de personnes ont demandé des dommages et intérêts alléguant qu’elles avaient subi des effets secondaire dus à la vaccination.

Cette fois-ci le gouvernement a pris des mesures pour empêcher tout procès intenté par les milliers de citoyens américains qui souffriront des sévères complications dues aux vaccins non testés.

L’histoire s’assombrit maintenant que l’Administration Obama a signé le document conférant l’immunité en cas de poursuites judiciaires. La FDA ( Food and Drug Administration ) américaine et les autorités sanitaires au Royaume-Uni ont décidé de laisser l’industrie pharmaceutique introduire sur le marché les vaccins sans que leurs possibles effets secondaires ne soient évalués. Les premières doses de vaccins seront délivrées au public avant que leur innocuité et leur efficacité ne soit avérées. Les vaccins non testé sont délivrés en deux doses. Une des marques de vaccin contiendrait un additif chimique - adjuvant - afin de renforcer l’effet, augmentant dramatiquement le potentiel d’effets secondaires.


Les enfants seront en première ligne et pourraient être vaccinés un mois avant que les résultats des essais ne soient connus. En Grande-Bretagne, les services de santé du gouvernement se sont préparés pour un scénario qui prévoit, durant l’hivers, 65 000 décès dont plusieurs milliers d’enfants. Le gouvernement britannique a commandé 132 millions de doses de vaccins aux fabricants Baxter et GlaxoSmithKline qui ,dans la perspective d’une pandémie, ont obtenu par avance une licence pour trois « bases » de vaccins, alors même que l’OMS et les épidémiologistes nous disent que nous ne pouvons pas nous préparer à l’avance du fait d’une possible et inquiétante mutation de l’actuel et si peu dangereux H1N1.

Curieusement, un an avant que le premier cas de la prétendue grippe porcine ne soit décelé, la plus grande firme pharmaceutique Baxter, a déposé un brevet pour un vaccin contre le H1N1 : Brevet US 2009/0060950 A1 qui stipule « la composition ou vaccin composé de plus d’un antigène ... comme la grippe A et B en particulier prélevé sur un ou plus des types humains de H1N1, H2N2, H3N2, H5N1, H7N7, H1N2, H9N2, H7N2, H7N3, H10N7, de grippe porcine H1N1, H1N2, H3N1 and H3N2 sous-type, de la grippe du chien ou du cheval H7N7, H3N8 sous-type ou de la grippe aviaire H5N1, H7N2, H1N7, H7N3, H13N6, H5N9, H11N6, H3N8, H9N2, H5N2, H4N8, H10N7, H2N2, H8N4, H14N5, H6N5, H12N5 sous-type."

La demande de brevet précise : « des adjuvants appropriés peuvent être choisis à partir de gels minéraux, d’hydroxyde d’aluminium, d’agents de surface, de lysolecithin, de pluronic polyols, de polyanions, ou d’émulsions d’eau et d’huile. Bien sûr la sélection de l’adjuvant dépend de l’utilisation. Par exemple la toxicité dépend de l’organisme auquel le produit est destiné et peut varier d’une toxicité nulle à une toxicité élevée. »





En l’absence de toute responsabilité juridique se pourrait-il que Baxter se prépare à vendre des millions de doses de vaccins contenant un adjuvant hautement toxique tel que l’hydroxyde d’aluminium ? Il serait peut-être temps de demander à tous les responsables de l’OMS, du SAGE, du CDC et des membres de l’Administration Obama, d’être les premiers à se faire inoculer la dose entière de vaccin H1N1 qui sera distribuée au public. Nous devrions ajouter à la liste des premiers vaccinés, tous les membres du Congrès qui ont voté l’allocation d’urgence de 7 milliards de dollars et qui ont entériné l’immunité accordée aux firmes pharmaceutiques dans l’éventualités de procès. La population n’a pas à servir de cobaye pour les essais d’un nouveau vaccin. Nous pourrons observer les résultats. Le même principe doit s’appliquer à tous les gouvernements et organismes de santé qui demandent à leurs citoyens d’expérimenter les vaccins H1N1 de GlaxoSmithKline ou de Baxter, afin de vérifier leur innocuité.

Et l’OMS cessa de surveiller le H1N1

Un autre élément indique, qu’avec ce scénario alarmiste de l’OMS, on nous prend pour des imbéciles. L’OMS elle même, l’organisation mondiale chargée de surveiller les foyers de ce que l’on nomme pandémies, voire même « pandémies mondiale » ( sic ) vient juste de décider d’arrêter le suivi de l’évolution de la grippe porcine ( ou de virus H1N1 comme on préfère l’appeler maintenant afin de ne pas froisser les producteur de porcs)


Dans une note d’information, déroutante, postée sur son site web, l’Organisation Mondiale de la Santé indique qu’il n’est plus nécessaire de recenser les cas de H1N1. La dernière mise à jour de l’OMS, en date du 6 juillet, indique 94 512 cas confirmés dans 122 pays, dont 429 décès. Apparemment l’OMS affirme que le nombre de cas confirmés en laboratoire est insignifiant. La note précise que les pays continueront à notifier les premiers cas confirmés. il est également indiqué que les pays doivent suivre les groupes de cas graves ou mortels qui peuvent indiquer une mutation du virus vers une forme létale. Il est dit qu’il faut « être vigilant » en cas d’augmentation d’absentéisme scolaire ou d’augmentation du nombre de consultation dans les services d’urgences.


Le « Centre de contrôle et de prévention des maladies »( CDC ) d’Atlanta est d’accord avec l’OMS pour arrêter le décompte. Le Docteur Michael T. Osterholm, directeur du « Centre de recherche sur les maladie infectieuses de l’Université du Minnesota », admet que les tests existants pour confirmer le H1N1 sont empiriques et peu sûrs et affirme : « de mauvaises mesures sont pires que pas de mesures du tout ». Ainsi l’OMS a décidé de supprimer les tests qui de toutes façons ne permettent pas de déterminer scientifiquement qui est atteint du H1N1 et qui ne l’est pas. Et ainsi ils ont décidé de supprimer le décompte des résultats des tests, mais aussi des cas de grippe H1N1, avec pour tout commentaire : « nous présumons que presque tous les cas sont des cas de grippe porcine H1N1 ». Et c’est sur des bases aussi scientifiques que celles-là que nous devons faire vacciner nos jeunes ? Stop là ... pas avec nos enfants.

Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 12:45
Un projet de décret du ministère du travail modifie les dotations accordées aux établissements publics et associatifs et prévoit de leur laisser une plus grande liberté pour fixer le tarif hébergement.

 

Le document fait l’objet de critiques de toutes parts. Le ministère du travail a envoyé aux professionnels de la prise en charge des personnes âgées un projet de décret, en date du 23 juin dernier, qui modifie la tarification dans les établissements publics et associatifs. Le texte, que s’est procuré La Croix , fixe de nouvelles règles pour la gestion financière des établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (les Ehpad) et instaure de nouvelles modalités de calcul du tarif hébergement, une des trois composantes du prix de journée, avec les soins et la dépendance.

C’est la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, votée en fin d’année dernière, qui oblige à ces révisions. Le nouveau système, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2010, met en place une tarification « à la ressource » et en « fonction des besoins des personnes », selon le document. Concrètement, il apporte deux principaux changements.


D’une part, le texte généralise l’attribution d’une dotation globale aux Ehpad pour les soins et la dépendance, calculée à partir d’indices moyens. Cela signifie que les établissements recevront une enveloppe qu’ils devront gérer eux-mêmes. L’objectif est d’aller vers une convergence des tarifs entre les différents départements, concernant la dépendance.

Libéralisation des tarifs en vue

D’autre part, le projet de décret crée une nouvelle tarification pour l’hébergement, la part prise en charge par les familles ou la personne âgée. Le texte préconise de laisser la maison de retraite fixer elle-même son prix de journée pour les personnes qui ne bénéficient pas de l’aide sociale. L’évolution de ce tarif doit cependant être ensuite encadrée, pour tous les résidents, aide sociale ou non, par la direction de la concurrence et des prix, comme pour les établissements privés.

C’est cette mesure qui fait bondir les familles. Elles craignent en effet une forte hausse du prix de l’hébergement. « Cet élément va servir de variable d’ajustement pour les maisons de retraite », redoute Joëlle Le Gall, présidente de la Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles (Fnapaef).

« Comme les dépenses de soins et de dépendance devront être couvertes par les dotations globales attribuées et plafonnées, la tentation sera grande d’augmenter le prix de l’hébergement pour couvrir les frais restants. Les familles vont donc devoir mettre un peu plus la main à la poche », s’indigne-t-elle.

La crainte d'un système à deux vitesses

Et d’anticiper une possible dérive vers un système à deux vitesses, séparant les personnes bénéficiant de l’aide sociale et les autres. « Ces dernières, qui paieront plus, pourraient par exemple être en droit de demander davantage de services », redoute-t-elle.

Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), craint lui aussi des discriminations entre résidents. Il va même plus loin et parle d’une « agression » contre les familles, d’un système à « effets pervers ». « En mettant en place des forfaits globaux, le texte renforce la logique de la convergence entre les établissements et d’une rationalisation budgétaire. En clair, l’État va prendre une partie des dotations des structures qui s’en sortent le mieux pour les redistribuer aux moins bien dotées, tirant le niveau vers le bas », insiste-t-il.


Conséquence : « Nous risquons de devoir faire des économies sur le personnel pour pouvoir payer les médicaments. » Gérard Joubert, qui dirige la maison des Augustines à Meaux (Seine-et-Marne), a calculé que la réforme l’obligerait à supprimer en quatre ans 15 postes sur les 46 que compte son personnel soignant.

L'inquiétude des départements

Au ministère du travail, on explique au contraire que « la réforme apportera une liberté de gestion plus grande aux établissements publics et associatifs, qui pourront mieux anticiper leurs investissements et être plus concurrentiels par rapport aux structures privées ». On ne comprend pas « pourquoi les maisons de retraite refuseraient l’autonomie et la responsabilité offertes ». Sur la question du tarif hébergement, le ministère se veut rassurant et ouvert à la discussion.



Il rappelle que le projet de décret a pour principal objectif d’ «éviter les grandes fluctuations des tarifs d’une année sur l’autre», en raison par exemple de travaux ou d’investissements réalisés dans l’établissement. Certes, les prix seront librement fixés lorsque la personne âgée entrera dans l’établissement. Mais leur évolution sera encadrée par un référentiel départemental des coûts, afin d’éviter les abus, et par un dispositif qui limitera les excédents des établissements. Un contrôle des comptes a posteriori est également prévu par le texte.


Mais d’autres s’inquiètent de ce décret : ce sont les acteurs et financeurs locaux, les départements. Plusieurs d’entre eux ont déjà manifesté leurs appréhensions. Dans un contexte de forte demande de places dans les Ehpad, les établissements pourraient utiliser le prix de l’hébergement comme un outil de sélection pour choisir les résidents les plus riches. Surtout, toute hausse des tarifs se traduirait par une sollicitation plus importante des familles et augmenterait le nombre de bénéficiaires de l’aide sociale, distribuée par le département. Au final, la mesure, qui pourrait concerner entre 500 et 800 établissements, laisse planer une grande incertitude sur les finances des conseils généraux.

 

Estelle MAUSSION

 

Les résidents sont toujours plus âgés, toujours plus dépendants

Une étude ministérielle publiée lundi 17 août brosse le portrait des personnes accueillies en maisons de retraite.

Les personnes âgées vivant en institution ont en moyenne un peu plus de 84 ans. Ce sont des femmes dans les trois quarts des cas. Et 84 % de ces résidents sont considérés comme dépendants. Tel est le profil brossé à grands traits de la personne vivant dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées (Ehpa).

C’est ce que nous apprend une étude réalisée auprès de 79 % des 657 000 résidents de ces établissements, publics et privés, en France, étude que vient de publier le gouvernement sous la triple tutelle des ministères en charge de la famille, de la santé et du budget.

Une population de plus en plus âgée

Menée régulièrement depuis 1985, cette enquête, dite Ehpa, montre le vieillissement continu des personnes accueillies en institution, témoignant vraisemblablement d’une double évolution. D’une part, la population française est de plus en plus âgée – en dix ans, le nombre de personnes de 75 ans et plus a augmenté d’un tiers, presque cinq fois plus vite que la population totale, selon les données de l’Insee – et d’autre part, on entre en maison de retraite de plus en plus tard.

 
La moyenne d’âge des résidents a ainsi augmenté de six mois en quatre ans et de 28 mois depuis l’enquête de 1994. Près des trois quarts des résidents appartiennent au « quatrième âge » : 74 % ont au moins 80 ans – c’est 3 % de plus qu’en 2003. 10 % des personnes de plus de 75 ans vivent en institution. Cette proportion croît logiquement avec l’âge : 24 % des 85 ans et plus sont concernés.

De même, la féminisation de la population des résidents augmente au fil des ans : les hommes sont majoritaires aux âges les moins élevés (jusqu’à 68 ans) mais l’on compte presque quatre femmes pour un homme à partir de 75 ans, et six femmes pour un homme à partir de 90 ans.

Une dépendance accrue

Corollaire de ce vieillissement, la situation de dépendance des personnes accueillies est de plus en plus marquée. D’ailleurs, 76 % des résidents sont hébergés dans des établissements dédiés à l’accueil de personnes dépendantes (les Ehpad), qu’il s’agisse de maisons de retraite, de logements-foyers ou d’unités de soins longue durée (structures les plus médicalisées).


Dans les seuls Ehpad, 85 % des résidents sont dépendants et 51 % sont même considérés comme très dépendants : il leur faut une assistance pour les actes essentiels de la vie quotidienne, ils souffrent de problèmes d’incohérence dans leur comportement ou pour communiquer et peuvent avoir besoin une surveillance régulière. De leur côté, lorsqu’ils sont en capacité d’exprimer leur ressenti, les résidents semblent systématiquement sous-évaluer leur perte d’autonomie, en comparaison avec le diagnostic du médecin.

 

Marie VERDIER

 

 

Des organismes privés aiguillent les familles
Les structures de conseil en maison de retraite se développent en France, une aide pour les familles, mais liée à des enjeux commerciaux

Ils s’intitulent Cap Retraite, Retraite Plus, ou encore Retraite Assistance, et veulent faciliter la recherche des familles dans le lourd choix d’une maison de retraite pour un parent âgé. Leur but ? En répertoriant les structures, pour la plupart privées, trouver une place dans un établissement adapté en fonction du budget, de la pathologie de la personne dépendante et de la zone géographique.

Des conseillers, souvent issus du monde paramédical, répondent au téléphone. Ils orientent les familles, visitent les établissements ou organisent eux-mêmes les rendez-vous sur place. Et incitent les familles à visiter les maisons.

S’ils se disent « totalement indépendants », ces organismes sont en fait affiliés aux principaux groupes privés de maisons de retraites, à l’image de Korian ou Orpea. Retraite Plus, par exemple, qui couvre 70 % du parc des résidences privées, soit 600 structures, reçoit de leur part des cotisations annuelles. L’organisme refuse rarement un établissement sur ses listes, sauf en cas de tarifs exorbitants, mais dit aussi se baser sur des critères de qualité.

Des contrôles fréquents

Ainsi, « au moins 3 % du budget de la maison de retraite doit être alloué à la formation du personnel », souligne Bernard Cayatte, directeur de Retraite Plus et ancien dirigeant de Cap Retraite, qui poursuit : « Un programme de vie doit également être prévu pour les personnes âgées, sans quoi on ne voit pas comment elles pourraient être véritablement prises en charge. »

Contactés par des médecins gériatres, des kinésithérapeutes ou directement par la famille, ces organismes doivent parfois réagir dans l’urgence, quand la personne âgée est arrivée à un degré de dépendance qui rend dangereux son maintien à domicile. Certains s’interrogent toutefois sur la fiabilité de leurs contrôles au sein des établissements, où peuvent survenir des problèmes de maltraitance.

« On a retrouvé dans leurs listes des noms d’établissements avec lesquels nous avons eu de graves problèmes. Mais la situation est, il est vrai, très aléatoire, avance ainsi Marie-Thérèse Argenson, présidente de l’association VE.DI.BE (Vieillir dans la dignité et le bien-être). Une maison de retraite peut être sûre à un moment, puis il suffit d’un changement de direction deux ans après pour que tout vire à la catastrophe. »

"Il n’y a de bon contrôle que l’œil du client"

Les organismes intermédiaires estiment pour leur part arriver à prévoir les éventuels risques. « Nous sommes très vigilants et nous prenons en compte les remarques des familles, soutient Bernard Cayatte. Si nous avons de leur part des plaintes répétitives, cela peut nous conduire à éliminer certains établissements, pour négligence ou pour dysfonctionnement. Il nous est arrivé d’en suspendre certains de nos listes pour six ou sept mois. »

Retraite Plus planifie ponctuellement des visites inopinées et maintient le lien avec les familles des résidents pendant quatre-vingt-dix jours après l’entrée en maison de retraite. Un garde-fou qui ne suffit pas à éteindre une certaine méfiance.

« À partir du moment où des liens commerciaux directs existent avec les maisons de retraite, on ne peut qu’être réservé, estime Françoise Garcin, spécialiste des questions de gérontologie. Il n’y a de bon contrôle que l’œil du client, encore plus en matière de maison de retraite. Car ce choix-là engage des personnes fragiles et vulnérables. » Malgré l’essor de ces numéros Verts de conseil à destination des familles, la qualité de leurs services reste encore peu évaluée.

 

Marilyne CHAUMONT

 

Les tarifs des maisons de retraite

La tarification actuelle

Elle est définie par la loi du 21 juillet 2001, qui impose trois tarifs distincts.

1. Le tarif hébergement : il inclut les frais d’hôtellerie, de restauration, d’entretien et ceux relatifs aux loisirs. Il est payé par la personne hébergée ou par sa famille.

2. Le tarif soins : il concerne les dépenses engagées pour effectuer ces soins, personnel médical et matériel professionnel. Il est pris en charge par la sécurité sociale.

3. Le tarif dépendance : il comprend le coût lié à l’assistance dans la vie quotidienne de la personne. Le degré d’autonomie de celle-ci est qualifié sur une échelle de 1 à 6, du fort handicap au plus léger.

Les aides

Les personnes âgées peuvent demander des aides pour financer leur séjour. L’aide sociale leur est attribuée en fonction de leur âge et de leurs ressources pour prendre en charge le tarif hébergement. Depuis 2002, les personnes dépendantes peuvent bénéficier de l’Allocation personnalisée d’autonomie, calculée en fonction de l’âge de la personne et de son degré de dépendance.

Les différents acteurs

Il y a plus de 10 300 établissements (dont 8 000 médicalisées) qui accueillent 685 000 personnes âgées en France. 40 % de ces établissements sont publics, 40 % sont gérés par le secteur privé non lucratif (associations) et 20 % relèvent du secteur privé lucratif. Le secteur emploie environ 350 000 personnes, dont 180 000 pour le seul personnel soignant.

Le coût

L’assurance maladie verse plus de 6,6 milliards d’euros par an au titre du tarif soins (avec la journée de solidarité). Les départements participent à la dépendance à hauteur de 1,5 milliard d’euros et à l’aide sociale pour 1,1 milliard d’euros. Les résidents payent un reste à charge moyen d’environ 1 600 € par mois. Pour une maison de retraite médicalisée, il faut compter entre 1 500 € et 1 850 € et jusqu’à 4 500 € à Paris

 

 

Les retraités italiens sont aidés, mais au moindre coût

Alors que l’Italie est le pays d’Europe comptant proportionnellement le plus de personnes âgées, beaucoup sont démunies, et seuls 3 % des plus de 75 ans vivent en maison de retraite, en raison du coût et du manque de places

Du café, du pain, des pâtes, du jambon, des pignons et du basilic pour préparer le pesto – la sauce au pistou, une spécialité de la Ligurie –, c’est la liste des courses dressée régulièrement, depuis le début de l’été, par une quinzaine de personnes, âgées de 65 à 96 ans, qui avaient pris l’habitude de briser leur solitude estivale en se rencontrant dans un des parcs publics de la ville de Gênes, à l’ombre d’arbres centenaires. Ce même parc où elles ont fait connaissance avec un groupe de jeunes Roumains.

De bavardages en bavardages, ces retraités avaient fini par accepter l’offre de leurs nouveaux amis. Ces derniers avaient proposé de voler dans des supermarchés les aliments dont ils avaient besoin et de les leur revendre à moitié prix. L’échange se faisait derrière des buissons, deux à trois fois par semaine, jusqu’au jour où les carabiniers ont débarqué et mis fin à ce trafic de pauvres entre pauvres. Ugo, l’un des retraités, a expliqué qu’ils n’avaient pas d’autre choix. « Nous sommes seuls, notre pension de retraite n’atteint pas 500 € par mois, nous avons faim. »

Le pourcentage de plus de 65 ans le plus élevé d'Europe

Face à une telle réalité, les carabiniers ont reconnu qu’ils se sentaient désolés. « Que dire à une femme de 70 ans qui pleure en tordant ses mains en tous sens parce qu’elle a peur que sa famille et ses voisins découvrent sa détresse ? », s’interroge le maréchal Francesco Lo Vecchio, avant de souhaiter que la justice ne poursuive pas ces 15 personnes, mais les oriente vers des services sociaux en mesure de les aider.

Malgré une forte tradition de solidarité familiale, qui tente de compenser l’inefficacité des politiques sociales, l’Italie n’échappe pas aux drames des retraités abandonnés à leur propre sort. Dans ce pays où un citoyen sur cinq a plus de 65 ans – pourcentage le plus élevé d’Europe –, seules 3 % des personnes de plus de 75 ans vivent dans des maisons de retraite. Nombreuses sont les familles qui ont des difficultés à prendre en charge leurs proches, âgés et malades, mais renoncent aux structures publiques parce que les listes d’attente sont trop longues et aux structures privées parce qu’elles coûtent trop cher.

L’État verse toutefois une pension de retraite minimum à tous les Italiens de plus de 65 ans, quelle que soit leur situation au regard de leurs cotisations à l’Institut national de prévoyance sociale. Ainsi, un maçon qui a toujours travaillé au noir recevra lui aussi cette pension minimale, qui équivaut au loyer mensuel d’une chambre d’étudiant à Rome, Milan ou Florence.

Miser sur les auxiliaires de vie

L’État prévoit aussi le versement d’une indemnité d’accompagnement de 472 euros par mois pour les personnes non autosuffisantes. Dans la plupart des cas, les familles choisissent d’utiliser cette somme pour les fameuses badante, gardes-malades et aides ménagères. La régularisation de 300 000 à 400 000 de ces auxiliaires de vie étrangères, annoncée en juillet par le gouvernement Berlusconi, démontre clairement qu’elles sont indispensables.


Selon un rapport publié par le Censis, centre d’études et d’investissements sociaux, au moins 2,5 millions de familles italiennes (soit 10 % des familles) ne peuvent se passer de ces auxiliaires de vie, parmi lesquelles on dénombre 72 % d’immigrées, payées 800 euros à 900 euros par mois pour 35 heures de travail par semaine. Leur nombre ne cesse d’ailleurs d’augmenter, il est estimé à 1,5 million, soit 37 % de plus qu’en 2001.


Sachant que les plus de 60 ans constitueront 69,7 % de la population en 2050, selon l’Istat, l’Institut national des statistiques, le gouvernement s’oriente de plus en plus vers une politique d’assistance aux personnes âgées au moindre coût. Pas de grands projets de construction de maisons de retraite, ou de résidences troisième et quatrième âge, en revanche de plus en plus d’initiatives fleurissent dans diverses régions (Ombrie, Toscane, Latium et Vénétie, notamment) pour offrir aux badante des cours d’intégration culturelle et de formation – d’une durée moyenne de 150 heures – leur permettant de mieux jouer leur rôle.

 

Anne LE NIR, à Rome

 

 

Jeanne Brousse, responsable du pôle programmation de la Direction des établissements et services médico-sociaux : « La tendance est au développement du privé »
 « Actuellement, le secteur public et le privé non lucratif (associations, fondations) représentent la majorité des 650 000 places en maison de retraite. Mais la tendance est au développement du privé, et les modifications dans le mode de dépôt de dossiers par les promoteurs, maintenant inféodé à un appel à projet, risque d’accentuer cette évolution.
En effet, la publicité de ces appels à projet va permettre à des groupes importants d’y répondre systématiquement, ce qui ne sera pas le cas du public. Pour les résidents, cette évolution ne constituera pas un changement majeur, si ce n’est une meilleure adaptabilité des maisons de retraite à leurs besoins. En effet, les appels à projet seront l’aboutissement des projets régionaux de santé, qui sont censés avoir identifié les besoins en termes de prise en charge, notamment en consultant les familles. »

Recueilli par Olivier FAURE

 

Le projet de décret du gouvernement sur la tarification des maisons de retraite

Le gouvernement français prévoit de modifier les règles relatives à la tarification des établissements accueillant les personnes âgées dépendantes. Le projet de décret, que s'est procuré La Croix, est loin de faire l'unanimité parmi les acteurs qui interviennent dans les maisons de retraite


Lire le projet de décret  (Source : Ministère du travail)

 

 

 

Articles publiés le mardi 18 août 2009 sur le site http://www.la-croix.com

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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 12:42

Un décret publié le 21 juillet prévoit qu'ils pourront être rémunérés au-delà du smic

 

Tout travail mérite salaire. Mais un stage est-il un travail ? Si des employeurs du secteur privé semblent le croire en recourant à des stagiaires pour pourvoir des emplois, cette dérive risque aussi de survenir, désormais, dans la fonction publique. C'est du moins la crainte exprimée, le 10 août, par l'Association des stagiaires de la fonction publique (ASMI), après la publication d'un décret, le 21 juillet, relatif aux modalités d'accueil des stagiaires de l'enseignement supérieur dans la fonction publique de l'Etat, et de sa circulaire d'application du 23 juillet.


Ce décret, entré en vigueur rétroactivement au 1er juillet, prévoit notamment le versement obligatoire d'une gratification pour les stages de plus de deux mois. Le but, précise-t-on au le ministère de la fonction publique, est de « mettre fin à des pratiques hétéroclites. D'un ministère à l'autre, des stagiaires recevaient une gratification, d'autres pas, etc. ».


Le montant minimal de cette gratification, qui constitue une dépense de fonctionnement et non de personnel, est aligné sur celui du secteur privé : 12,5 % du plafond horaire de la sécurité sociale, soit 398,13 euros par mois (environ un tiers du smic), seuil au-delà duquel s'éteint l'exonération de charges sociales. L'ASMI, qui réclamait cette mesure « depuis des années, est satisfaite ».


En revanche, la circulaire fait débat. Il est prévu que si « l'activité professionnelle (...) le justifie », l'employeur public « peut prévoir une rémunération d'un montant supérieur (...), y compris au-delà du smic ». Il s'agit alors d'une « rémunération » versée « dans le cadre d'un contrat de travail, distinct de la convention de stage ». Cette rémunération constitue « une dépense de personnel ».


Stage et emploi ? « C'est bien, car cela donne au stagiaire les garanties liées au statut contractuel et notamment la possibilité de cotiser pour la retraite », estime Gilles Oberrieder, de l'Union générale des fonctionnaires CGT.


Mais pour Brigitte Jumel, secrétaire générale de l'Union générale des fédérations de fonctionnaires CFDT, « ce mélange des genres n'est pas possible et constitue un danger » dans un contexte de réduction des emplois publics. « Soit c'est un contrat de travail dans le cadre d'une formation et c'est de l'apprentissage, dit-elle. Soit c'est un stage, et alors ce n'est pas un contrat de travail ». « Cette notion de contrat de travail nous dérange, ajoute l'ASMI. Un tel stage risque de concurrencer des emplois. »


Le ministère écarte cet argument : « Le statut de la fonction publique ne permet pas de confier à des personnels contractuels des missions de service public normalement effectuées par des agents titulaires, sauf sur des compétences dont on ne dispose pas. » Certes, mais depuis la loi de 1984, il autorise le recours à des personnels contractuels pour des besoins saisonniers ou occasionnels, « qui sont quand même des emplois », fait valoir l'ASMI. Et c'est précisément dans ce cadre que seront réalisés ces stages-contrat de travail. La fonction publique « fait déjà une utilisation abusive de la loi de 1984 », admet M. Oberrieder, pour qui il faudrait résoudre ce problème si l'on veut « aussi éviter l'abus des stages ».

Ce risque est d'ailleurs peut-être accru depuis la loi du 3 août 2009 relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique, car désormais, un fonctionnaire momentanément absent pourra être remplacé par un agent contractuel.

Mais pour cette juriste en droit social, cette circulaire est « finalement plutôt honnête. Elle remet les pendules à l'heure en avertissant les responsables que si, pour attirer des stagiaires, ils leur offrent le smic, ce sera dans le cadre d'un contrat de travail, avec les conséquences pécuniaires que cela entraîne, dont l'affectation aux dépenses de personnel et, le cas échéant, le règlement des allocations chômage à l'issue du contrat par la fonction publique ». Ce qui pourrait avoir un effet dissuasif sur les recruteurs.


Francine Aizicovici

 


Pas de prise en charge obligatoire des frais de trajets

 

Outre la gratification, le décret du 21 juillet relatif à l'accueil des stagiaires dans la fonction publique de l'Etat prévoit que les frais de trajet entre le domicile de l'étudiant et son lieu de stage « peuvent être pris en charge » par l'établissement. Dommage que ce ne soit pas obligatoire, regrette l'Association des stagiaires de la fonction publique (ASMI), cela « diminuerait la discrimination géographique subie par le jeune » habitant loin du coeur de Paris, où sont généralement les administrations centrales.


La circulaire d'application demande, par ailleurs, aux administrations d'assurer « une publicité des offres de stages par voie électronique », par exemple sur la Bourse interministérielle de l'emploi public (biep.gouv.fr) où une rubrique « stages » a bien été créée. Mais, le 12 août, en tentant d'accéder à cette page, on obtenait : « Page non trouvée ».

 

 


 

 

Articles parus dans l'édition du vendredi  14.08.09 du journal « Le Monde »

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 22:19
Depuis le 11 juin 2009, l’Organisation Mondiale de la Santé ( OMS ) a décidé de passer au niveau d’alerte 6 pour la grippe A H1N1.
Ce niveau 6 marque le début d’une pandémie mondiale et n’avait pas été déclenché depuis 1968 pour la grippe " hong-Kong ".

Le passage au niveau 5 avait déjà été décidé le 29 avril 2009. Il signifiait que la maladie se transmettait à rythme soutenu d’homme à homme, dans au moins deux pays.

Au 11 août 2009, le dernier bilan de l’OMS recense plus de 177.000 personnes contaminées par la grippe A dont 1462 cas mortels sur les 5 continents.
Lire le bilan de l’OMS ( en anglais )

En France métropolitaine, on dénombre 1058 cas de contaminations de la grippe A H1N1, dont 5 cas graves et un décès.

Institut de Veille Sanitaire

Ministère de la Santé




OMS

 



Pour plus de renseignements, vous pouvez aussi contacter le : 0.825.302.302
ou + 33.1.53.56.73.23 depuis l’étranger

Au vu de cette situation, nous informons les soignants de la conduite à tenir en cas de suspicion d’un cas de grippe de type A H1N1 Nous mettrons cet article à jour en fonction de l’actualité.

Conduite à tenir pour les soignants
( source de l’institut de veille sanitaire du 29/4/2009 )

1) Définition de cas de grippe A (H1N1)

Une personne présentant un syndrome respiratoire aigu brutal :
- signes généraux : fièvre>38° ou courbature ou asthénie
- et signes respiratoires : toux ou dyspnée

Devient un cas possible si dans les 7 jours avant le début de ses signes :
1. elle a séjourné dans une zone dans laquelle une circulation du virus émergent H1N1 a été mise en évidence, ou
2. elle a eu un contact étroit avec un cas possible, probable (cf. infra) ou confirmé pendant la période de contagiosité de celui-ci, cette période débutant 24h avant le début des signes.

Les contacts étroits [particulièrement exposés aux contaminations par gouttelettes] sont définis comme :
- personnes partageant ou ayant partagé le même lieu de vie que le cas index : famille, même chambre d’hôpital ou d’internat ...
- contact direct, en face à face, à moins d’1 mètre du cas index au moment d’une toux, d’un éternuement ou lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas index dans un avion ou un train.

Chaque cas possible doit faire l’objet d’un signalement à l’InVS pour une évaluation épidémiologique (0 820 42 67 15) et la confirmation du classement en cas possible.

Toutefois, il est rappelé aux SAMU qu’il n’est pas nécessaire d’appeler l’InVS lorsqu’un diagnostic différentiel est clairement posé ou que le sujet ne vient pas d’une zone dans laquelle une circulation du virus émergent H1N1 a été mise en évidence

Par ailleurs, tout épisode de cas groupés d’infections respiratoires aiguës basses, défini par au moins 3 cas dans une même collectivité (famille, classe, unité de travail ...), doit également être signalé à l’InVS sans délai.

Tout résultat d’analyse d’un laboratoire listé en annexe doit être transmis à l’INVS pour réévaluation du classement du cas.
Tant qu’un cas possible n’est ni exclu ni confirmé, il est considéré comme "en cours d’investigation".

Cas exclu : un cas suspect est exclu s’il ne rentre pas dans la définition de cas. Un cas possible est a priori exclu si les résultats de l’investigation biologique sont négatifs (absence d’infection à grippe A par PCR).

2) Cas probable :


- cas possible avec une PCR grippe A sur un écouvillon naso-pharyngé
-cas possible avec un tableau sévère (syndrome de détresse respiratoire aigue ou décès dans un tableau de syndrome infectieux respiratoire aigu)

- cas possible ayant eu un contact étroit avec un cas probable ou confirmé pendant la période de contagiosité de celui-ci

3) Cas confirmé : cas possible ayant été confirmé biologiquement comme une infection liée à virus grippal de type H1N1 d’origine porcine par les CNR-grippe.

Consulter le dossier complet de l’IVS

Télécharger le document de la DGAS pour les établissements médicaux sociaux en cas de pandémie


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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 13:44

                     
  SEUL NOUS FAISONS PARFOIS LES MAUVAIS CHOIX, MAIS A PLUSIEURS ONT
 EST PLUS FORT. ALORS NE RESTER PLUS SEUL " JE ME SYNDIQUE"


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